L'acteur américain fait son numéro dans le dernier film de Sidney Lumet qui raconte le procès du mafioso Jackie DiNorscio.


LA BOULE à zéro mais beaucoup de petites cellules sous le capot. Vin Diesel, carrossé comme un super héros, a roulé les mécaniques dans les films d'action, Fast and Furious et autres XXX de Rob Cohen. Virage à 180 degrés avec son interprétation au fil du rasoir qui prouve sa capacité à se réinventer dans Jugez-moi coupable de Sidney Lumet. Il a les traits de Jackie DiNorscio, un mafieux déjà condamné à 30 ans de prison qui décide d'assurer lui-même sa défense lors du procès de sa «famille» Lucchese. Vingt accusés, soixante chefs d'accusation, ce sera le procès le plus long de l'histoire judiciaire américaine (1987-198.

«Jackie était un criminel, un trafiquant de drogue mais il a toujours fait preuve de loyauté envers sa «famille», explique Vin Diesel. Il aurait pu avoir une réduction de peine s'il avait coopéré avec la partie civile mais il n'en était pas question. Il disait qu'il préférait passer mille ans en prison plutôt que dénoncer les siens.»

Dans le prétoire, c'est la personnalité hors du commun de Jackie DiNorscio qui fera la différence et influencera les jurés. «Il n'avait pas fait d'études, il aimait répéter qu'il n'était pas un gangster mais un gagman, ajoute l'acteur. C'est Jackie DiNorscio qui a voulu que je l'incarne à l'écran. Il m'avait vu dans Fast and Furious et il considérait que le code de l'honneur évoqué dans le film correspondait au sien. On ne s'était parlé qu'au téléphone car il était gravement malade. Et j'avais passé beaucoup de temps à travailler sur la diction, la démarche, le style. Lorsque je l'ai enfin rencontré le premier jour du tournage, j'ai tout rejeté en bloc. La clé de voûte de ce personnage, c'était finalement son humanité. Jackie est mort à la fin du tournage.»