Voici l'interview qu'a donnée le site Allocine.fr à Quentin Tarantino concernant son film qui sortira prochainement en salles qui s'intitule Hostel :
AlloCiné : à quand remonte votre fascination pour le cinéma d'horreur ?
Je crois que ça remonte à mon enfance. Quand j'étais plus jeune, mes deux genres préférés étaient les films d'horreur et les comédies, notamment les films de Laurel & Hardy, Abbott & Costello ou W.C. Fields . En ce qui concerne les films d'horreur, c'était vraiment quelque chose qui me prenait aux tripes, par exemple les Monstres Universal ou Zelda. C'est assez marrant parce que pour moi, ils étaient au même niveau que Laurel & Hardy ou Abbott & Costello. Ils m'apparaissaient eux aussi comme des acteurs célèbres. Frankenstein, Dracula, Le Loup-Garou, c'était quelque chose ! Et j'ai grandi avec ces films et ces images, et c'est de là que vient mon amour pour le genre. Et puis j'aimais aussi l'idée de voir quelque chose qui pourrait être trop violent pour moi, quelque chose que je ne pourrais peut-être pas supporter.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous investir sur Hostel ?
Plusieurs choses. Déjà, l'histoire me paraissait vraiment cool, et j'avais adoré le travail d'Eli sur Cabin Fever, au point de devenir ami avec lui. Sur Hostel, je me suis dit que je pouvais peut-être l'aider un peu, et le protéger. Parce que si le film final n'est pas violent et extrême, ça ne sert à rien de le faire. Je me suis donc dit que je pouvais peut-être l'aider dans sa relaton avec le comité de censure ou vis à vis du studio, ce genre de choses. Et au final, je n'ai pas eu tellement besoin de l'aider à ce niveau. La deuxième chose qui m'intéressait, c'était de travailler avec Eli , que ce soit sur l'écriture et le montage. Et puis surtout de partir avec un ami faire la promo du film à travers le monde. Et ça c'est cool. Nous avons participé à de nombreux festivals d'horreur, et c'était très sympa.
Quel est votre processus pour créer de nouveaux films d'horreur ? Est-
ce que ça part de quelque chose que vous voyez, qui fait ilt et que vous développez par la suite ?
Et bien en ce qui concerne Hostel par exemple, ce n'est pas comme si on avait passé notre temps à surfer sur le net pour trouver quelque chose. Ce qu'on a fait, c'est... Si tu attends un film à venir, et bien j'attends la même chose en tant que fan. Si on me dit qu'un film comme Hostel va être fait, je m'attends à ce qu'il explore le type de mentalité à la recherche des sensations offertes par cet hôtel, des gens capables de payer pour tuer quelqu'un dans un environnement contrôlé, simplement pour voir ce que ça fait, simplement pour eux-mêmes. Si un réalisateur cherche à faire un film là-dessus, je pense qu'il doit se glisser dans l'esprit de ces gens, adopter leur mode de pensée. C'est pour cela que ce film m'a intéressé, vous voyez ? Et à partir du moment où vous vous lancez là-dedans, il ne peut plus y avoir de tabous. Vous ne pouvez plus vous dire On ne peut pas faire ceci ou cela. Non. Une fois que vous vous mettez à penser comme ces gens, vous devez aller où ils vont et ça peut-être très... étrange, dingue même. Mais ça ne peut pas être Oh non, on va trop loin !. Si l'histoire va dans ce sens, elle va dans ce sens. Point barre.
Quels ont été vos apports au niveau de l'écriture et du montage ?
J'ai suggéré quelques idées, écrit quelques petits bouts de dialogues ici et là. Nous avions également deux autres scénaristes au poste de producteurs exécutif : Boaz Yakin, qui a écrit et réalisé Fresh, et Scott Spiegel, l'auteur de Evil Dead II. Donc nous discutions de l'histoire, des personnages, un peu comme si on les observait au microspoe et qu'on ajoutait quelques petits détails. C'était un peu la même chose au niveau du montage. Regarder le film, soumettre des idées, proposer des coupes, ajouter des plans... Ce genre de choses.
Avez-vous suggéré quelques idées de tortures à Eli ?
Oui, j'ai eu l'idée de la pince coupante qui tranche l'orteil de la fille. (Rires) C'est de moi. Et puis aussi (Attention Spoiler !) quand le héros roule en voiture sur les filles. C'est mon idée aussi. S'il faut retenir quelque chose de ma participation sur le film, c'est ça, d'accord ?
Deux des pires scènes...
Nous étions en train de travailler sur le scénario, et je dis à Eli Tu dois faire en sorte qu'il leur roule dessus. Les spectateurs vont devenir dingues si tu fais ça ! Et chaque fois que le public applaudit à cette scène, je me tourne vers lui et je lui dit Tu vois ? Ca marche.
La vengeance.
Exactement.
C'est vous qui avez proposé que Pulp Fiction passe sur la télé de l'hôtel dans une scène du film ?
Non, c'est l'idée d'Eli . Mais il m'a dit que c'était basé sur quelque chose qui s'était vraiment passé sur le tournage. Il est allé non pas dans hôtel mais dans un bar, et ils passaient Pulp fiction ! (Rires)
Y-a t-il pour vous une différence de traitement entre la violence d'un film d'action, type Kill Bill et celle d'un film d'horreur comme Hostel ?
Oui. Il y a une différence. Quand vous regardez des séquences comme le duel entre Uma Thurman et Lucy Liu ou la Mariée contre les Crazy 88 dans Kill Bill : volume 1, ce n'est pas une séquence horrifique. C'est censé être fun, malgré les membres coupés et les flots de sang façon fontaines du Bellagio... (Rires). Cette séquence vous plonge en plein dans le rythme de la scène, dans cette excitation, ce pouvoir. Vous devenez Uma , et vous vous retrouvez embarqués dans la scène. Dans un sens, c'est assez proche d'une scène de danse d'un film de Vincente Minnelli, ça fonctionne un peu de la même façon. Alors que dans Hostel, il y a quelque chose de vraiment terrifiant. Vous ne voulez pas découvrir ce qu'il y a au bout de ce couloir, et en même temps vous voulez y aller. En tant que réalisateur, ce sont deux approches très différentes. A partir de deux situations finalement pas très éloignées, on cherche à obtenir des réactions très différentes de la part du public.
Pensez-vous que le cinéma asiatique puisse influencer le cinéma américain dans les année à venir ?
Je pense que le cinéma asiatique est de loin le plus excitant actuellement. Surtout si... Enfin, je veux dire, je ne suis pas le genre de gars à descendre les films sortis sur les écrans, mais franchement, il y a eu des films vraiment ennuyeux cette année. Même tous les trucs nommés aux Golden Globes. On dirait qu'ils ont tous les mêmes arguments marketing, cette espèce de musique pleine de bons sentiments à la Aaron Copeland. Pour moi, ce sont les films de genre qui ont sauvé l'année cinéma. Des choses comme Hostel ou The Devil's rejects. Je suis aussi un grand fan de Domino, que j'ai trouvé excellent. Ce sont ces films qui valaient le coup en 2005. Hostel est peut-être le premier film dont on peut dire qu'il descend des films de Takashi Miike. Ce gars-là a commencé à faire des films il y a cinq six ans, avec des oeuvres qui ont fait leur chemin au sein de la culture américaine de l'horreur, via les fans et via les réalisateurs qui sont avant tout des fans. Hostel se situe dans cette veine. C'est dans la lignée du travail de Takashi Miike, pas du Miike Light, mais quelque chose d'équivalent qui peut tenir la comparaison. Etant un fan de film d'horreur et quelqu'un qui aime repousser les limites, je trouve ça génial que ce cinéma d'horreur américain soit tout d'un coup allé dans cette direction. Ce qui est génial maintenant, c'est que vous pouvez réaliser Sanglante Saint-Valentin et ne plus avoir besoin de le sortir à Halloween pour que ça marche ! (Rires)
D'où vient ce nouveau courant selon vous ?
C'est assez marrant car, tout ça est arrivé avant Kill Bill. Vous savez, quand j'ai réalisé Reservoir dogs en 1992, Nick Gomez sortait Laws of gravity et Robert Rodriguez son Mariachi. C'était l'époque de ce genre de film. Je me sousviens avoir fait une interview pour Grand Street Magazine avec Dennis Hopper. Je discutais avec lui, et ce gars est comme un livre, il a vu tellement de films ! Il avait vu Killing zone et des films dans le genre dans des festivals. Et il m'a dit C'est très excitant, parce qu'on sent qu'il se passe un truc, qu'il y a quelque chose dans l'air. Il m'a dit : Tu sais, quand les peintres impressionnistes ont lancé leur mouvement, ce n'est pas comme si ils s'étaient réunis pour se dire 'Hey, si on peignait tous comme ça ?'. Quelqu'un a initié le mouvement, mais il y a forcément quelque chose dans l'air pour que ce collectif d'artistes aille dans la même direction. Un collectif qui devient finalement un mouvement. Ou alors un sous-genre. Ou alors, des films comme Hostel. C'est exactement ce qui se passe actuellement avec le film d'horreur. Et en tant que fan du genre, je trouve ça génial ! J'ai fait l'essentiel de ma carrière durant les années 90, à un moment où l'horreur était presque un gros mot. Quand nous avons fait Une nuit en enfer, nous n'avions pas le droit de l'estampiller film d'horreur car ça risquait de coller une étiquette au film et de nous priver d'une partie du public. Ou alors seuls les fans se seraient pointer... Mais comme ils se seraient pointés de toute façon, ne l'appelez pas film d'horreur. Appelez ça un voyage au pays de la peur, un roller coaster, un truc dans le genre. Ils ont alors essayé de faire passer le film pour de la SF. Mais ce sont des vampires. Il ne viennent pas de l'espace n'est-ce pas ? Et puis après, tout d'un coup, grâce au succès de Scream, l'horreur n'était plus un gros mot, et puis ça l'est redevenu et aujourd'hui ça ne l'est plus. Donc j'essaye profite de la situation, tant que c'est le bon moment. Car tout ça risque de recommencer : il y a trop de films d'horreur aujourd'hui, et le genre risque de redevenir mal vu, on ne pourra plus l'aborder pendant quelques années... Mais au final, ça revient toujours.
Alors quesque vous en pensez ? Estce que vous croyez que ce film va faire un carton ?

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posted the 09/08/2006 at 07:37 PM by
cinenews
1/du sexe /2/ du jus de tomate(que du sang ,ca ne fait meme pas peur ,c'est seulement degoutant ,et encore .. )/3/ de l'ennui
enfin voila moi je lui donnerais un 8/20 tout simplement ,surtout que j'attendais bien plus d'un film dit "meilleur film d'horreur des 10dernieres années "
de toute facon libre a vous de ne pas me croire ,allez voire le film ,vous allez perdre un peu plus de deux heures de votre vie