PES Next Gen, voici quelques mots qui suffisent à faire rêver les férus du ballon rond depuis bien longtemps, nous y compris. L'attente aura été longue, mais le salon de Leipzig aura enfin été l'occasion de mettre la main pour la première fois sur la version Xbox 360 du jeu de foot de référence. Nouveaux graphismes, nouveau gameplay, nouvelle machine, nouvelle manette... beaucoup d'éléments inédits à assimiler en quelques parties, mais les premières sensations sont là, et il est grand temps de les partager.

Ce qu'on remarque en premier chez Pro Evolution Soccer 6 sur Xbox 360, ce sont évidemment ses graphismes. Tout de HD vêtu, le titre de Konami devrait franchir un nouveau palier avec cette version, et il était temps. Dès le début du match, la différence se fait sentir avec des stades qui ont enfin cessé de clignoter grâce à l'antialiasing, une herbe plus réaliste, l'apparition des arbitres de touche, et des joueurs encore plus détaillés qu'auparavant. Les animations ont également atteint un niveau supérieur avec des mouvements plus fluides que ce soit sur les contrôles, les têtes ou les parades des gardiens. Tout semble plus souple et les ralentis mettent en valeur le travail effectué sur le plan technique, même si on regrette que des publicités disgracieuses aient fait leur apparition durant les replays. Dans le même registre, l'ambiance sonore a aussi progressé avec des supporters dont la présence se faire encore plus sentir, ce qui est toujours motivant dans les matchs les plus chauds. Néanmoins, et comme on pouvait s'y attendre, l'aspect technique passe vite au second plan dans un PES et en vue classique, les détails n'étant plus aussi évidents à distinguer, on se concentre plutôt sur le jeu, et là aussi, il y a du changement.


Pro Evolution Soccer 6 semble avoir conservé comme on pouvait s'y attendre de nombreux éléments du controversé Winning Eleven 10. Une lacune qui ne gênera absolument pas les nouveaux venus, mais qui pourra pousser certains puristes à la méfiance. Le gameplay semble donc toujours privilégier les attaquants, et un joueur qui aura passé l'épaule devant son vis-à-vis sera désormais bien difficile à arrêter pour qui ne s'appellera pas Puyol, Stam, Thuram ou Nesta. Si la qualité des animations a progressé, on a aussi un peu l'impression par moments que les joueurs glissent sur le terrain, ce qui est toujours étrange. Par contre, on notera l'amélioration de l'arbitrage avec des actions qui ne sont plus stoppées toutes les 20 secondes au moindre petit contact. L'homme en noir a aussi la main plus lourde sur les fautes qui le méritent vraiment et ce n'est que justice : plus de tacle par derrière de dernier défenseur sanctionné par un jaune ou par une misérable tape sur le coude. Le rouge, et direction le vestiaire. Le jeu de passe a pour sa part été modifié et semble moins assisté que par le passé. Dans PES 5, il suffisait de diriger la croix vers le haut pour faire la passe à un coéquipier à 11 ou 14 heures s'il était la seule option disponible. La fainéantise ne semble plus payer ici, et il faudra diriger son ballon précisément dans la direction du joueur souhaité sous peine de le voir filer en touche ou dans des pieds adverses. Ajoutons également que les gardiens aux pouvoirs parfois surnaturels de PES 5 commettent désormais des erreurs. Les ballons peuvent être relâchés, ce qui donne parfois lieu à des buts gag, comme dans la réalité.


Pour ce que l'on a pu en voir, Pro Evolution Soccer 6 semble donc être un épisode digne de la réputation de la série. L'utilisation du hardware semble bonne et devrait permettre au jeu de profiter d'un lifting dont le besoin se faisait de plus en plus sentir tandis que le gameplay dispose aussi de quelques bons atouts pour séduire les amateurs de matchs spectaculaires. Avec la configuration de la manette similaire à celle de la PS2, les habitués s'y retrouveront sans peine et la qualité du Xbox Live permettra certainement au jeu de prendre toute sa dimension en ligne. Signalons pour terminer que la version que nous avons eu entre les mains était terminée à 75%, ce qui laisse toujours un peu de place pour des améliorations. Puisqu'on en est au chapitre des réclamations, des temps de chargement un poil plus rapides ne seraient pas de refus et on croise les doigts pour que les effectifs soient bien à jour pour une fois puisque, sur le salon, la poignée d'équipes nationales sélectionnables ne nous a pas permis de prendre la température du jeu sur ce point.

source:gamekult.com