35h de jeu, générique de fin de Radiata Stories, j'en ressors globalement satisfait. Petit test de ce RPG Tri-Ace pas comme les autres.
Pour poser l'intrigue, Jack Russell, jeune bouzin issu de sa campagne profonde, et accessoirement héros, souhaite entrer dans une brigade des Chevaliers de Radiata, pour faire comme son pôpa, vaillament décédé au combat. Frais comme un gardon, il part pour Radiata le jour de son anniversaire, et malgré s'être fait rétamer la gueule par la charmante Ridley Silverlake lors de son combat d'intronisation, rejoint en sa compagnie la brigade des Rose Cochon, dirigée par Ganz Rotschild.
Ambiance sympathique, ca se tape dans le dos à grands coups de vannes de potache, on rit de bon coeur devant certains cutscenes où Jack fait le pitre...mais malgré une évolution du statut de Jack - évitons de spoiler - on se contente d'enchaîner les missions plus ou moins passionantes pour la brigade/guilde, sans que l'histoire, à peine enchaînée par quelques poussives cutscenes, ne parvienne à décoller. Bref, jouer les larbins c'est sympa, pendant 20h ca l'est moins.
Heureusement, c'est à ce stade que le jeu nous donne le choix de son camp - pareil, no spoil. A savoir que si l'on opte pour un bord, tous les personnages recrutées de l'autre bord deviennent de potentiels ennemis. De là, le jeu démarre enfin, ne laisssant que peu de répit jusqu'au générique final. Enfin, les missions ont un semblant de logique quant au scénar'; enfin, on se sent un minimum utile dans l'engrenage qui fait mouvoir le monde de Tottaus. Certes, au détriment d'une certaine liberté de mouvement, mais est-ce si grave ?
Un des aspects les plus intéressants de Radiata Stories réside dans le système de recrutement des personnages : avec 177 amis potentiels, le répertoire va être vite rempli. Chaque habitant du monde de Tottaus peut ainsi devenir un allié qui nous soutiendra dans les combats à venir. Bravo à Tri-Ace, d'ailleurs, pour avoir su insuffler une telle énergie à la ville de Radiata : chaque habitant possède son planning journalier prédéfini, ce qui pour une fois donne vraiment l'impression d'une ville en perpétuel mouvement, et non figée dans ses résidents monoréplique comme dans la pulpart des RPG. Machin croisé à l'église le matin pourra très bien se retrouver à l'Institut de Magie l'aprèm, avant d'aller se taper une cuite dans le quartier de Void le soir. Et pour avoir les 177 bougres, il va falloir se lever tôt - si le moyen d'en obtenir certains est évident, d'autres sont particulièrement retors à recruter.
177 alliés, certes, mais que 3 en combat, en plus du héros. De toute facon, comme la pulpart ont des capacités proche du néant, les plus utiles sautent bien vite aux yeux. Seul Jack est d'ailleurs jouable en combat, les trois autres agissant de leur propre chef - d'ailleurs plutôt pas mal, pour une fois. Cependant, il est toujours possible de les réorienter via un système d'ordre simple attaque le pabô là-bas guéris-moi
epli, ce genre de choses. Dommage que le système en lui-même soit hautement bourrin. C'est bien simple, 95% des combats du jeu se passent en bourrinant O, et [_] pour son attaque spéciale, sans trop faire gaffe à ce qui se passe à l'écran. Et les 5% qui restent ne posent guère plus de difficultés. La garde avec X ? Sert à rien, ou presque . Les formations, censés apporter un minimum de tactique ? Aussitôt acquises, aussitôt oubliées. Ceci dit, le système en lui-même n'est pas déplaisant, il a simplement un potentiel soporifique assez prononcé au bout de 2-3h de jeu. Radiata s'apprécie plus par petites sessions, genre une ou deux missions et hop, on passe à autre chose.
Que penser de Radiata Stories, au final ? Un petit RPG bien mitonné, pas prise de tête, blindé d'humour, plutôt long (surtout pour qui souhaite voir les deux fins, et boucler le donjon bonus) qui se laisse suivre pépère. Clairement pas le meilleur Tri-Ace, mais un très bon achat d'occasion.