EVIL DEAD
.
.
.
.
. Cinq copains, trois filles et deux garcons, partent se reposer dans une vieille cabane perdue au milieu des bois. Pendant le repas du soir, une trappe s'ouvre et les deux garcons, Scott et Ash, descendent visiter le sous-sol. Ils remontent avec un vieux magnétophone à bande et un étrange livre. Ash met en route le magnétophone. Sur la bande, un homme parle de démons, du livre qui s'appellerait le Livre des Morts et qui contiendrait des incantations magiques écrites avec du sang humain. Puis l'homme lit les incantations. Au fond de la forêt, une force maléfique semble émerger des entrailles de la terre et se dirige vers la maison, dévastant tout les arbres sur son passage. Une des filles, Cheryl, est attirée dans les bois par une force inconnue et se fait violer par des branches d'arbres devenues vivantes. Réussissant à s'échapper, elle parvient à retourner à la cabane et demande à Ash de la ramener en ville, mais la route est devenue impraticable à cause des arbres. Une nuit d'horreur attend les infortunés jeunes gens....
.
.
.
.
.
A peine âgé de 19 ans, Sam Raimi décide avec ses deux amis Robert Tapert et Bruce Campbell de réaliser un film d'horreur. Après avoir eu cette idée, il se passera trois longues années de galère et de joie, pour aboutir au film définitivement culte que le monde connaît sous le titre de EVIL DEAD.
.
.
.
.
.
EVIL DEAD dispose d'un scénario assez classique : des jeunes gens se retrouvent seuls dans une cabane abandonnée dans la forêt et des démons vont s'emparer de leurs corps. On a déjà lu ça auparavant, c'est sûr. Mais le traitement qu'en a fait Sam Raimi confère au film une dimension de jamais vu. De par des mouvements de caméra totalement inédits, évoquant l'avancée à une vitesse folle d'une force démoniaque, de par le fait que la victime principale est un Homme, et non une femme comme il est courant dans ce genre de productions, de par le fait d'une horreur graphique très poussée, où la censure ne semble pas être intervenue, EVIL DEAD se démarque rapidement du lot.
Raimi nous livre également des séquences hallucinantes, comme l'attaque végétale, où les branches des arbres violent une jeune femme ! Une séquence qui marque les esprits de manière définitive car jamais vue dans une telle intensité ! La montée du suspense se fait également de manière très astucieuse, jouant avec les codes du genre (le copain du héros se cachant dans la cave pour lui faire une farce, l'horloge qui s'arrête, la porte de la cave qui s'ouvre d'un coup...), jusqu'à l'impressionnante première scène de possession, qui cloue littéralement le spectateur sur son fauteuil, de par sa soudaineté, sa rapidité, sa violence ! La musique apporte également beaucoup à cette séquence, qui ne sera que les prémices de futures débordements gores et de folie à l'écran.
.
.
.
.
.
Le choix de faire des femmes les premières victimes de la présence démoniaque est original car de statut de femmes qui ont peur, elles passent au statut de femmes très dangereuses puisque possédées par le démon et deviennent ainsi plus fortes que les hommes. Il faut voir avec quelle facilité elles envoient le pauvre Ash (Bruce Campbell) valdinguer dans les quatre coins de la cabane. En plus d'être beaucoup plus fortes physiquement de par leur nature de démon, elles sont aussi machiavéliques lorsqu'il s'agit de faire subir une torture psychologique au héros. Ricanant sans cesse, redevenant humaine pour mieux piéger, nos trois démones rivalisent d'intelligence pour parvenir à leur fin.
Les effets spéciaux peuvent apparaître aujour'hui comme largement démodés. Il n'empêche que je les trouve largement plus efficace que certains effets dans des films récents. Les maquillages sont fort réussis, et le sang gicle vraiment beaucoup ! Les amateurs de gore devront largement être comblés, car Sam Raimi ne nous épargnent rien.
Ca hurle, ça tranche, ça hache, ça gicle ! Et c'est du pur bonheur !
.
.
.
.
.