Nom complet du jeu : Rival Schools : United By Fate (« Shiritsu Justice Gakuen : Legion of Heroes » au Japon)
Genre : Versus Fighting
Support : Arcade puis Sony PlayStation
Année de sortie : 1997-1998
Editeur : Capcom
Nombre de joueurs : 2 à 4 (2 VS 2 disponible via l’ajout d’un Multitap officiel SONY PlayStation)
Storyline
Depuis quelques temps, de mystérieux et inexplicables évènements bouleversent le pays tout entier. Dans de nombreuses écoles supérieures, des élèves disparaissent du jour au lendemain sans laisser de trace ni d’indice sur le pourquoi de cette absence soudaine. Pensant d’abord à un manque croissant de discipline chez les élèves, les professeurs ne s’en inquiétèrent guère.
Jusqu’à ce que ces évènements se répètent anormalement, ces disparitions se faisant simultanément dans de nombreux endroits dispersés du pays. Suite à ça, beaucoup virent là des kidnappings commandités par une organisation criminelle et la rumeur fit bon train dans ce sens.
Des officiers spéciaux et des agents du gouvernement furent mis sur l’affaire et coopérèrent ensemble afin de mettre un terme à ces disparitions irrationnelles. Malgré leur bonne volonté et tous leurs efforts, les élèves continuèrent à disparaître un à un et le gouvernement laissa quasiment tomber cette affaire, attendant qu’elle se tasse d’elle même.
Les parents d’élèves et la Police étaient pieds et poings liés et ne pouvaient rien faire de concret. Le pays était paralysé par la peur de ces rapts illogiques et effectués au hasard.
Cependant un groupe d’élèves de diverses écoles décidèrent de prendre l’affaire en main personnellement, ce qui marqua le début d’un combat pour la justice et la vérité.
Ces personnages sont « classés » en fonction de leur provenance, selon l’école à laquelle ils appartiennent. On trouve donc au total les écoles et les personnages y appartenant suivants :
- Ecole « Taiyou Gakuen », une école traditionnelle à l’ambiance bonne enfant et qui prône encore le port de l’uniforme. Celle-ci est représentée par Batsu Ichimonji, Kyosuke Kagami, Hinata Wakaba, Ran Hibiki, Iinchou et Nekketsu Hayato.
- Ecole « Gorin Koukou », une école chargée de créer l’élite sportive représentée dans le jeu par Shoma Sawamura, Natsu Ayuhara, Roberto Miura, Nagare Namikawa et Momo Karuizawa.
- Ecole « Pacific High School », l’école aristocrate propre sur elle qui participe à de nombreux échanges inter-écoles. Représentée par Roy Bromwell, Tiffany Lords et Boman Delgado.
- Ecole « Gedou Koukou », peuplée de mauvais garçons et rivale de l’école « Gorin Koukou ». Elle est représentée dans le jeu par Eiji Edge Yamada, Gan Isurugi et Daigo Kazama.
- Ecole « Seijun Jogakuin », qui est en fait l’école dans laquelle les femmes apprennent les bonnes manières et se forment à être de futures bonnes épouses. Celle-ci est représentée par Akira Kazama, Yurika Kirishima et Aoi Himezaki.
- Ecole « Justice Gakuen », une école privée qui se vante de créer l’élite qui changera le Japon. De nombreux élèves talentueux de partout dans le pays y furent admis, comme Hideo Shimazu, Kyoko Minazuki, Raizo Imawano, Hyo Imawano et Kurow Kirishima.
- Ecole « Tamagawa Minami Koukou » qui accueille Sakura Kasugano, clin d’œil à la série des
Street Fighter Alpha.
A noter que Hyo Imawano et Raizo ne sont pas disponibles d’entrée de jeu. Ce jeu présente un rooster plus que conséquent, dépassant la vingtaine de personnages.
Gameplay
A première vue,
Rival Schools est un
Versus Fighting relativement classique dans la forme. Une touche de coup de poing fort, une de coup de poing faible, une de coup de pied fort, une de coup de pied faible et l’on a quasiment fait le tour.
Et pourtant, bien que disposant de touches de base assez classiques,
Rival Schools s’avère être un jeu audacieux dans son gameplay, très dynamique, agressif, technique et relativement rapide. Les guard crush, counter, projections, esquives en profondeur et autres launcher sont présents et ajoutent une subtilité non négligeable, le tout saupoudré d’un timing propre à chaque personnage incarné. Il était également possible après un launcher de suivre son ennemi dans les airs en appuyant rapidement sur haut, s’autorisant quelques hits et donc quelques dégâts supplémentaires.
La grande force de
Rival Schools réside dans son système de teams. Chaque joueur choisit 2 personnages entre lesquels il pourra switcher après chaque round. Ce système révèle une autre astuce beaucoup plus importante, la possibilité d’appeler son coéquipier en plein round pour qu’il vienne porter main forte au joueur en difficulté.
A l’instar d’un
Marvel Versus Capcom, une combinaison simple de touches (2 boutons faibles ou forts simultanément) permet au joueur disposant de suffisamment d’un stock suffisant dans sa jauge de « Super » de déclencher l’appel à son coéquipier. Cet appel se fait sous la forme d’un éclair rouge, suite à quoi le personnage contrôlé tente de donner un coup à son adversaire. Si ce coup n’est ni bloqué ni esquivé, la « victime » s’expose à une attaque en duo de la part de ses adversaires, souvent dévastatrice et occasionnant des dégâts réellement élevés.
Maîtriser son personnage à fond est une des clés d’un affrontement rondement gagné dans
Rival Schools. Connaître la puissance de ses coups, la pertinence de ses command move, le timing avant que certains coups spéciaux ne sortent, la priorité d’autres coups et la hauteur à laquelle on veut frapper sont autant de caractéristiques spécifiques à chaque personnage qui révèlent un rooster déjà bien complet, mais également de qualité car présentant des combattants variés disposant chacun de leur style de combat particulier. . Ce panel varié et peu banal de combattants permet un panel de situations d’affrontements plus varié et renouvelle sans cesse l’intérêt des confrontations, ce qui joue en faveur du soft en lui procurant une durée de vie énorme pour un jeu de ce style.
La version
PlayStation de
Rival Schools sortie en 1998 propose l’adaptation fidèle et parfaitement retranscrite de l’arcade sur un premier disque nommé « Arcade Disk ». Cette adaptation est un modèle du genre, le gameplay est adapté et les graphismes n’ont pas à rougir de son homologue arcade. Un deuxième disque nommé « Evolution Disk » est fourni avec cette version pourtant déjà parfaite à tout point de vue, celui-ci offrant de nombreux mini-jeux inédits à la version console. Ce « Evolution Disk » ajoute quelques coups et furies à certains personnages afin de compléter leur panel, mais surtout offre toutes les options dont un jeu de salon peut espérer disposer. A savoir un sound test, un mode « Cooperate » jouable à 4 simultanément, un mode « Group » qui est en fait un mode « Versus », un mode « League » permettant au joueur de s’adonner à un mini-tournoi, un mode « Tournament » permettant la mise en compétition de 8 joueurs, la possibilité de voir toutes les fins, de nouveaux costumes pour Natsu, Tiffany, et Hinata.
Mais ce qui marqua surtout les joueurs c’est la présence de 2 mini-jeux mettant tour à tour en scène Shoma et Roberto respectivement dans un jeu de baseball où il faut faire le maximum de home-run et un jeu de tir au penalty dans lequel il faut viser des cartons sur lesquels sont inscrits des scores afin de faire péter le high score.
Anecdotes
- Ryu fait une apparition dans la good ending de Sakura.
- La version Japonaise de
Rival Schools comportait un mode nommé « Nekketsu Seishun Nikki » (« Hot-Blooded Youth Diary ») qui est une sorte de dating-sim dans lequel le joueur incarne le quotidien d’un personnage du jeu durant une année à l’école. Les diverses activités et choix du joueur déterminaient les coups que le personnage utiliserait à la fin de l’année. Les amitiés qui se créée en chemin influencent également le résultat final. Cela donnait à la fin de ce mode un perso unique que le joueur pourrait utiliser en mode Arcade par la suite, renouvelant le plaisir de jeu et la durée de vie du soft. Malheureusement ce mode, pourtant prévu comme devant être traduit en US, resta une exclusion de la version JAP, la filiale US de « Capcom » avançant l’argument de la longueur de la traduction.
- La vraie suite de
Rival Schools,
Project Justice sorti en 2000 au Japon et en 2001 aux Etats-Unis. S’ensuit rapidement une adaptation arcade et
DreamCast en Europe. Ce nouvel opus met en place le système de teams de 3 persos ainsi qu’un mode permettant la création d’un personnage via un jeu de plateau.
- Un comics basé sur
Rival Schools produit par les studios « UDON » déjà responsables de l’adaptation de
Street Fighter et
Darkstalkers vit son premier volume sorti le 17 mai 2006.
- La dernière référence à
Rival Schools date de
Capcom VS SNK 2, depuis la série ne montre plus signe de vie.
Rival Schools marquera les esprits par son panel varié de combattants, le fun inéluctable que le joueur tire des affrontements et cette agressivité dans des combats qui ne voient souvent fin que lors de victoires à l’arrachée.
Un jeu riche en possibilité mais pourtant très abordable pour les néophytes, qui permet des affrontements impressionnants et serrés. Une perle du
Versus Fighting 3D, une série dont beaucoup regrettent aujourd’hui la continuation alors que d’autres comme
Bloody Roar s’enlisent dans un gameplay répétitif, des personnages rébarbatifs et un univers incohérent.