Note : 8/10
Plate-Forme : Sony PlayStation 2
Date de sortie : Disponible depuis le 29 septembre 2004
Genre : Beat Them All / Action 3D
Editeur : Taïto & Red Entertainment
Distributeur : Codemasters
Multijoueur : Pas de multijoueurs
Pourtant sorti depuis quelques mois maintenant, je n’avais jusqu’à ce jour jamais entendu parler de
Bujingai SwordMaster. Ni en bien, ni en mal, juste jamais entendu parler, ce qui laissait logiquement sous entendre un jeu passe-partout sans grandes innovations.
Un peu d’histoire !
L'histoire se déroule en 22XX en Asie au moment où une menace grandissante pèse sur l'humanité entière. Depuis leur plus jeune âge, Lau Wong et Rei Jenron sont entraînés à devenir des guerriers légendaires afin de combattre une invasion démoniaque. Un jour, un évènement va tout bouleverser : Rei Jenron utilise un pouvoir interdit afin de venger sa jeune épouse, tuée par un démon. Mais le prix à payer pour atteindre la victoire est trop lourd et Rei Jenron se transforme lui-même en démon.
Rei Jenron, possédé par son désir de vengeance.
Logiquement Lau devra combattre une armée d'esprits maléfiques afin de sauver son ami des griffes du démon.
Un scénario certes assez classique et qui se développe petit à petit au fil des heures de jeu mais qui définit bien les bases de l’ambiance du jeu. Un peu surréaliste, un style proche de divers films comme « Tigre Et Dragon » ou encore « Hero », c’est la première chose qui marque le joueur fan du genre.
Ne cherchez donc pas dans ce soft réalisme ou ambiance terre à terre, le tout se rapproche davantage du film tout droit sorti des studios de Hong Kong.
Une prise en main étonnante de simplicité…
Après les divers logos et une courte séquence d’introduction, on se retrouve tout de suite dans le jeu. Oui oui, pas encore de training ou quoi que ce soit, Lau tombe du ciel dans une rue truffée de démons, prêt à répondre à vos moindres désirs. Même pas d’écran titre ou quoi que ce soit, pouf on est aux commandes.
Petite panique, un peu apeuré à l’idée de se lancer dans le vide, culottés les développeurs tout de même.
Nous incarnons Lau Wong, personnage masculin au visage et aux attitudes androgynes qui ne sont pas sans rappeler celles d’un personnage de
Castlevania.
D’ailleurs il me semble avoir déjà vu le visage de Lau quelque part là.. Mais oui ! je me disais aussi. Le visage du héros a été modélisé à partir de celui de Gackt, l’ex chanteur du groupe de JPop « Malice Mizer ». Pour ceux qui n’arrivent pas à se remémorer, ce fut le chanteur des derniers OAV de « Shin Hokuto No Ken ».
Lau Wong, le personnage principal au visage modélisé à partir de celui de Gackt.
Et là, la magie opère. La maniabilité est intuitive et instinctive, Lau répond au doigt et à l’œil à chacun de nos caprices, virevoltant et tranchant avec classe les ennemis dans un déluge d’effets spéciaux.
Chaque mouvement est accompagné de bluffants effets spéciaux.
…mais truffée de subtilités.
Mis devant le fait accompli et contraint d’exploser tant bien que mal ces quelques démons, on s’efforce de trucider le tout, néanmoins avec un sentiment qui se rapproche de celui que l’on ressent lors de notre première partie de
Devil May Cry. C’est speed, hargneux, coloré, violent et bourré d’effets de style en tout genre lors des affrontements et autres pirouettes. En un mot comme en cent : jouissif.
Des affrontements agressifs servis par des effets qui contribuent à la magie du soft.
Une fois les ennemis détruits, on a droit au staff du jeu sur fond de replay de notre partie, pas bête comme idée. L’occasion de confirmer notre impression, et oui c’etait bien Gackt qui avait prêté son visage à Lau. L’occasion également de voir que quelques chara-designers ont participé au développement du jeu, comme ceux de « CowBoy Bebop » ou encore « Onegai Teacher ». Ca confirme bien la petite touche « manga » du jeu par moment là aussi.
Après tout ça, écran titre, divers cinématiques pour arriver à un training, histoire de voir ce que le jeu a vraiment dans le ventre niveau possibilités.
Et là on comprend que malgré le côté bourrin, le soft regorge de subtilités. Pour mieux comprendre tout ça, étudions en détail un screen du jeu.
1 : la barre de vie de Lau. Lorsqu’elle atteint zéro, Lau meurt. Le jeu propose alors de quitter la partie ou de recommencer depuis le dernier checkpoint, un même niveau se découpant en plusieurs parties symbolisées par des portes à franchir.
2 : la barre de magie de Lau. Des sorts peuvent être ramassés par Lau puis utilisés par la suite, empruntant donc un peu de la jauge de magie de celui-ci. Celle-ci se remplit à nouveau au fur et à mesure que Lau frappe des ennemis.
Des sorts impressionnants et dévastateurs.
3 : le nom de l’ennemi frappé par Lau.
4 : le nombre de hits consécutifs de Lau.
5 : le nombre de « boules argentées » ramassées. Lorsqu’un ennemi meurt, il délivre ce genre d’objet. En collecter permet à la fin du niveau de les échanger pour booster son personnage, en attaque, défense, magie, nombre de hits, résistance, etc..
L’écran de Level Up après chaque niveau.
6 : la jauge de « counter ». Une subtilité que je me dois de vous expliquer en détail.
Lorqu’un ennemi vous frappe et que vous êtes immobile, Lau bloque automatiquement les coups. Vous avez ensuite la possibilité de lancer un contre en attaquant directement à votre tour. Chacun des contres que vous lancez vous consomme un « pétale » de cette jauge, ceux-ci se remplissant de nouveau lentement lorsque vous ne les utilisez pas.
Un counter devastateur.
De plus, ces counters permettent également de renvoyer une attaque magique à l’envoyeur. Lors de l’impact, il suffit de marteler la touche d’action jusqu’à ce que celle ci soit pleine, puis d’appuyer sur la touche de magie pour lancer son « spell reflect ». Tres efficace et surtout vraiment destructeur !
On attend que la jauge soit pleine...puis on lance son « spell counter ».
Ces counters permettent un déluge d’effets spéciaux ainsi que des dégâts plus conséquents sur l’adversaire, à utiliser et à rapidement maîtriser impérativement donc, surtout contre les boss.
Des possibilités en pagaille
Lau est loin d’être manchot, loin de là ! Le bouton carré est assigné aux attaques physiques, en appuyant plusieurs fois de suite on fait un combo qui dès le premier niveau atteint les…12 hits ! Sans compter que l’on peut les booster jusqu’à plus de 30, monstrueux les combats après. Evidemment on peut créer des variantes avec d’autres boutons au milieu du combo.
Le bouton croix est assigné au saut. Il permet également de flotter sur quelques mètres lorsque maintenu en l’air, de courir sur les murs, de sauter de mur en mur, etc.. Lau vole et virevolte sans difficulté, un vrai plaisir.
Triangle est une attaque puissante pendant laquelle Lau tournoie rapidement sur lui-même, occasionnant de sérieux dégâts aux adversaires environnants.
La touche rond permet de lancer un sort équipé, la liste des sorts disponibles et donc utilisable est disponible dans les options en appuyant sur la touche SELECT.
On a droit à un radar indiquant la position des ennemis et la direction à prendre pour atteindre la sortie à l’aide de la touche R2 la touche L2 permettant de replacer la caméra derrière son perso. D’ailleurs on peut librement déplacer celle-ci avec le stick analogique droit.
Les boutons L1 et R1 sont complémentaires, le dernier permet de « locker » l’ennemi le plus près de soit afin de se concentrer sur lui alors que le premier permet de switcher entre les ennemis lockés.
START est donc la pause, SELECT permet de changer des options, de consulter le statut de son perso et de changer de sort magique. Simple et donc efficace.
Un bestiaire de taille, au sens propre comme au figuré
Les ennemis sont de toute taille et de tout aspect, du bien diversifié en gros. Quelques exemples :
On prend plaisir à défier plus fort que soit, la taille démesurée de certains ennemis laissent sur le cul et font vite monter l’adrénaline. En gros que du bon, une sorte de « David et Goliath » à chaque niveau.
Conclusion
Un jeu vraiment excellent, ne brillant pas forcément pas sa replay value et assez répétitif mais bourré d’effets de style et d’une ambiance magique, le joueur ne peut que tomber sous le charme dès les premières minutes de jeu.
Je conseille vivement, jetez vous sur cette boîte :
Un jeu simple d’accès, agressif et haletant, que du bon pour les fans de
Devil May Cry ou même de
Prince Of Persia.
Site officiel :
http://www.bujingai.com/
Vidéos :
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Cutscenes (14.1 Mo)
Gameplay (25.4 Mo)