petite séquence culture dans ce blog. je vais vous mettre un petit poème qu'on a vu en cours. je l'ai trouvé très joli et très poétique (pour un poème c'est la moindre des choses mdrr ^_^). enfin quand même le mec qui a écrit ca ca devait être un fatigué de la vie

...d'ailleurs il est mort écrasé par un train ^_^ moi je dit c'était un accident O_o . enfn voila quoi, Enjoy:
Voila la giroüette où tournent nos desirs,
Le sable où nous jettons l'ancre de nos plaisirs,
L'onde où nous battissons nos folles esperances,
L'air où nous escrivons l'orgueil de nos puissances,
Voila que c'est du corps que tant nous cherissons,
Voila ce petit ver que tant nous caressons,
Ce poulpe monstrueux qui soy-mesme se ronge,
Ce fetide bourbier où nostre ame se plonge,
Cet opaque broüillars qui cache sa splendeur,
Ce charbon qui noircit sa celeste candeur,
Ce tison de peché qui la brusle et l'enflame ;
Bref, le corps n'est sinon que la prison de l'ame,
Son tyran, son forcat, son meurtrier, son bourreau,
Son lict contagieux, son gouffre, son tombeau. 4
L'homme est tant obligé à la vicissitude
Qu'il n'a rien plus certain que son incertitude,
C'est un fresle vaisseau sur le dos de Neptune,
C'est un verre fragile aux mains de la Fortune,
Une ampoule au ruisseau, un ombre qui s'enfuit,
La bourre d'un chardon, le songe d'une nuict ,
Sa vie est un torrent, dont les ondes ameres
Se vont precipitant au travers les miseres,
Tant qu'il soit parvenu au tombeau pourrissant,
Où les plaisirs mondains se vont aboutissant.
Auvray, (1633)