A l'aube de la sortie de Stalker Clear Sky, il est temps de revenir quelques minutes sur ce fabuleux jeu qu'est Stalker Shadow of Chernobyl, considéré par beaucoup et à juste titre comme la référence actuelle du FPS.
Le scénario (Source wikipedia)
Tchernobyl. En 2006, vingt ans après la catastrophe nucléaire, une nouvelle explosion du réacteur a lieu. Personne ne sait vraiment ce qui a pu se passer, mais la présence inquiétante de phénomènes météorologiques ou géologiques comme des séismes ou de grands orages laisse à penser que le réacteur a explosé une seconde fois. La Zone étant devenue dangereuse, les autorités la bouclent et en interdisent l'accès.
En 2008, des mutants font leur apparition à proximité du périmètre de sécurité, et sont repoussés par l'armée. La population locale se pose quelques questions à propos de ce qui se passe dans la zone. Les plus courageux s'aventurent dans la Zone mais peu d'entre eux en reviennent.
Les quelques survivants font part de récits fantastiques et rapportent des « reliques » appelées artefacts, qui se négocient à des prix exorbitants auprès des scientifiques et de marchands peu scrupuleux. Ces braconniers de la Zone sont surnommés les « Stalkers ».
En plus de la violente concurrence entre Stalkers, différentes factions se font une guerre ouverte, telles que Le Devoir, La Liberté, Le Monolithe, les militaires, et les mercenaires.
Le jeu se déroule quelques années plus tard; le joueur y incarne un personnage qui a perdu la mémoire, avec sur son bras tatoué les lettres "S.T.A.L.K.E.R". Le joueur commencera par exécuter quelques missions pour le compte du marchand d'artefacts qui l'a recueilli et soigné. C'est ainsi qu'il fera ses premiers pas dans la zone ...
Présenté pour la première fois en novembre 2001, Stalker avait alors fait forte impression. Prévu dans un premier temps pour sortir en 2003, Stalker a accumulé les retards pour finalement passé du statut de jeu le plus attendu au statut de vaporware (présent dans le top 10 des vaporware de 2006). Le jeu sortit finalement en mars 2007.
Le terrain de jeu prend place dans un vaste espace ouvert d'environ 30 km2, nommée la zone, autour de Tchernobyl reprenant la typologie exacte des lieux ou vous pourrez évoluer librement. Les décors sont apocalyptiques avec une atmosphère angoissante bien accentuée par une bande son certes discrète mais habilement orchestrée. Les intérieurs sont dignes des meilleurs survival-horror. La zone possède également un véritable écosystème, doté d'un cycle jour/nuit et d'un cycle climatique. Chaque entité dispose de sa propre intelligence artificiel pour évoluer dans la zone. Bien que très simplifié, celle-ci est suffisamment dynamique pour donner un véritable sentiment de vie.
Une fois catapulté dans la zone, vous êtes libre d'agir à votre guise. La trame principal vous enverra aux quatre coins de la carte. Les missions secondaires, données par les différents PNJ peuplant la zone, vous permettra d'améliorer votre rang. On regrettera juste que ces missions secondaires soient réduit à des tâches très simples (assassinat, recherche d'un objet, protection d'un camp ...) et n'apportent rien à la trame principale. Et si vous n'êtes pas du genre à recevoir des ordres, libre à vous d'explorer librement la zone à la recherche d'artefact que vous pourrez revendre à prix d'or en fonction de leur rareté.
En terme de gameplay, Stalker emprunte un certain nombre d'éléments RPG. Outre la gestion de votre inventaire qui sera limité à 50 kg, il faudra prêter attention à votre taux de radiation que vous pourrez diminuer à coup de seringue ou de vodka mais également à l'alimentation de votre personnage sous peine de voir sa barre de vie baisser une fois affamé. Bien qu'il n'existe pas de système d'évolution des caractéristiques, il vous sera possible de les modifier en portant des artefacts à votre ceinture. Par exemple, certain artefact améliorera votre précision en échange de quelques radiations supplémentaires.
Le jeu est relativement difficile (sauf le mode débutant que je ne vous conseille pas). La physique des balles et la localisation des dégâts ont une approche réaliste. L'IA est relativement bien foutu sans pour autant être excellente. Les ennemis essayent de vous prendre à revers et n'hésitent pas à se mettre à couvert.
Techniquement, c'est très réussi. Certes on est loin de la claque qu'on aurait pris si le jeu était sorti en 2003, mais le jeu reste vraiment très beau avec des environnement très détaillés.
Si Stalker était sorti en temps et en heure, il aurait incontestablement révolutionner le genre. Malheureusement, les différentes idées révolutionnaires à l'époque se sont retrouvées exploitées dans d'autre jeu entre temps. Malgré tout, le jeu s'impose comme une référence du genre. Stalker est une véritable expérience à vivre. Le jeu est incontestablement riche et propose une durée de vie de 15 heures au minimum voir plus du double si vous comptez explorer les moindres recoins de la zone. Vous l'aurez compris, dans un contexte ou pullulent les FPS classiques tout scriptés à faible durée de vie, je ne peux que vous conseillez de vous plonger dans la zone si ça n'est pas déjà fait
EDIT : les premiers retour sur clear sky sont plutôt moyen, la faute à une surpopulation de la zone cassant complètement l'atmosphère sans parler d'un nombre incalculables de bug (ca on pouvait s'y attendre).