Lorsqu'un jeu est un carton critique et commercial, on peut légitimement s'attendre à une suite. Déjà parce qu'on vit quand même dans un monde de business, mais aussi parce qu'on ne refuse que rarement la suite d'un bon jeu. Lorsque cette même suite est tout aussi excellente, et qu'elle cartonne également... ben on attend un troisième épisode vu qu'on est apparemment bien parti. Et là, c'est le drame. Remedy ayant envie de passer à autre chose (voir Alan Wake), Rockstar décide de laisser cette licence orpheline dans les cartons durant un paquet d'années. La patience fut de mise, pour un résultat final juste détonnant.
Peine max pour Max Payne. Tout le monde se souvient de cette phrase issue du (mauvais) doublage français du premier opus mais qui s'applique pourtant clairement bien à la situation de notre anti-héros dans cette nouvelle aventure. Jamais remis de la mort de sa femme et de sa progéniture, alcoolique notoire (encore plus qu'avant), drogué au cachetons et dépressif, notre ami Max traine son lourd fardeau dans le bar miteux du coin, à user du comptoir et vider une pelletée de bouteille de whisky, rituel qu'il suit avec précaution jour après jour, en attendant que la mort daigne venir lui proposer une autre vie dans un autre monde. Un point de chute qui semblait inéluctable si un ancien ami ne l'avait pas sauvé de cette misère totale pour lui proposer un job de garde du corps chez un richissime entrepreneur au Brésil, chose que Max acceptera par la force des choses et qui le conduira dans davantage d'embrouilles, preuve que chez certains, la vie se doit d'être merdique (il n'y a pas d'autres mots).
Finalement assez simple mais pas dénué de rebondissements, le scénario est surtout l'occasion pour les développeurs d'installer un background et une mise en scène propre à Rockstar, c'est à dire tout simplement démente. Le moindre détail est travaillé et les dialogues sont dignes des meilleurs polars de l'histoire, au point de constituer un léger défaut. En tout cas, quelque chose qui risque de diviser comme il faut. C'est bien simple : ça cause beaucoup dans Max Payne 3. Mais quand on dit beaucoup, c'est vraiment beaucoup. Enormement quoi. Presque à en surprendre Hideo Kojima. On échappe heureusement aux longs dialogues durant les séquences de gameplay, afin d'éviter les problèmes de compréhension propre aux jeux uniquement doublés en anglais, mais on assiste en revanche à un balai de cinématiques, comme on en a rarement vu. Du genre, au moins une séquence de dialogues toutes les dix minutes (et on vise large, croyez le), voir encore plus durant les premiers chapitres où on a l'impression de davantage « regarder » que « jouer ». Alors ça reste tout de même agérable vu que c'est admirablement bien fait mais pas sûr que les amateurs d'action pure seront satisfaits de ces nombreuses coupures, d'ailleurs impossible à zapper la plupart du temps, Rockstar ayant eu l'idée (bonne ou mauvaise selon les goûts) de se servir des cinématiques comme temps de chargements.
Bon pour ce qui est du gameplay, les développeurs nous offrent du Max Payne, du vrai. Quasiment rien n'a changé depuis les deux premiers épisodes, hormis quelques intégrations qui font dans le spectaculaire (shoot sur rail par exemple), blockbuster oblige. Mais le reste n'a aucune chance de surprendre les habitués. On garde quasiment la même jouabilité, avec bien entendu la jauge de ralenti pour se faire quelques actions en bullet time, que ce soit de manière classique ou en plongeon. D'ailleurs, c'est plutôt les nouveaux-venus qui risquent de prendre peur par un certain retour qu'on avait presque oublié en 2012 : une jauge de vie, et qui ne remonte pas messieurs. Retour donc aux médocs rares pour se remettre d'aplomb, et si la difficulté se fait de suite beaucoup plus soutenu que dans la plupart des TPS/FPS (même en mode normal), s'en sortir n'aura rien de vraiment insurmontable vu que les checkpoints sont légions, et qu'on recouvre totalement sa vie en cas de reload. Bon, on subit quand même bien comme il faut dans les difficultés les plus élevés, afin qu'il y ait de quoi faire pour tout le monde.
On reste quand même dans le domaine de l'actualisation et quelques détails ont été rajoutés histoire de justifier tout de même l'appelation de nouvel épisode et pas le coup de la « suite en trip old-school ». On a par exemple la possibilité de se cacher derrière des élements du décors, certains étant tout de même indestructibles, et on ne peut porter que trois armes en même temps, dont deux armes de poing et une dernière plus imposante (du genre AK-47). L'effet est donc plus réaliste, surtout que chaque arme est visible à l'écran, et même lorsque Max utilise son flingue, il garde son pompe ou sa mitrailleuse dans l'autre main (idem durant les cinématiques). Quand on vous disait que l'équipe n'avait pas rechigné sur les détails. Autre nouveauté à signaler : le sauvetage de dernière minute. En effet, si votre jauge de vie est complétement dans le rouge et qu'on vous touche à nouveau, un ralenti se déclenchera automatiquement pour que vous puissiez tirer sur votre opposant et ensuite vous relever. Signalons que cette action use un médoc et que si vous n'en avez plus... bon ben respawn au dernier checkpoint quoi.
Comme on l'a dit plus haut, Max Payne 3, c'est avant tout une ambiance et une mise en scène de haute qualité. Hors cinématique, c'est également en temps-réel qu'on est complétement avalé par cet univers qui profite pleinement de la puissance des machines actuelles. Malgré un aspect morbide et même parfois malsain, ce nouvel épisode offre des décors riches et parfois plein de vie, où où peut admirer les voitures filer tranquillement pendant que vous êtes sur le toit de votre immeuble, et surtout où on note la parfaite retranscription des bidonvilles, où chacun traîne à ses occupations, avec une mention pour les gamins en train de jouer au football derrière leur grillage. Evidemment, ces nombreux détails sont placés pendant les phases dites « calmes », où notre personnage avance tranquillement vers son prochain objectif mais même durant les joutes, tout est prétexte à en mettre plein la vue. Linéaire, le titre se permet donc de placer des passages obligatoirement au ralenti, où Max saute d'un endroit à l'autre en tirant à tout va, ralenti qu'on retrouve également au moment d'achever le dernier ennemi d'une zone, histoire d'admirer chaque impact de balles sur le malheureux.
Ce troisième épisode est assez généreux concernant la durée de vie. Entre huit et dix heures seront demandées en mode normal tout en fouinant un peu pour trouver quelques indices sur le background et les armes dorées. Trois modes de difficulté supérieurs sont là pour donner du challenge au plus courageux, et les amateurs de scoring pourront ensuite se rabattre sur le mode Arcade, proposant de revivre l'intégralité des chapitres du jeu (sans les cinématiques cette fois) en tapant le meilleur score possible.
Enfin, grande nouveauté de cet opus : le multijoueurs. Une surprise peu surprenante (oui oui, c'est possible), car si on n'a pas l'habitude de vivre l'expérience Max Payne à plusieurs, le concept reste assez classique, à savoir buter tout le monde avec ou sans objectif, tout en gagnant un maximum d'expérience pour booster son personnage et s'acheter de l'équipement. Quelques features tout de même, comme la possibilité de fouiller les cadavres, la notion de poids sur l'équipement (influant sur votre vitesse et votre régénération de santé) et bien entendu le mode ralenti, qui affecte uniquement les adversaires visibles à l'écran. On s'y amuse et c'est un peu l'essentiel, juste qu'on aurait peut-être souhaité un peu plus de cartes. Un manque qui sera réparé dans les mois à venir avec tout un tas de Map Packs, évidemment payants.
Conclusion :Max Payne fait son retour en force avec ce troisième épisode tout simplement prodigieux. Doté d'une mise en scène incroyable et un scénario soutenu tout au long de l'aventure (peut-être trop pour certains vu le nombre de cinématiques), tout en gardant en lui les principales forces de la licence, le titre se place sans mal comme une des plus belles réussites de ce printemps. On en redemande, tout simplement.
Le roi du bullet time est de retour ! Visuellement superbe et doté d'animations d'une grande richesse(notamment au niveau de la localisation des dégâts),de gunfights intenses(épaulés par l'approche "old school")où on vous incite à exploiter souvent le cadre,d'un level design très varié ainsi que de belles musiques qui apportent souvent une grande tension et qui rappellent les compositions de Red Dead Redemption.Extrêmement scénarisé grâce à des transitions invisibles entre cutscenes et gameplay,la mise en scène est puissante malgré un scénario globalement très peu passionnant pour ne pas dire naze.Le jeu réserve malgré tout son lot de moments forts(l'arrivée dans les favelas,le commissariat,l'énorme bâtiment délabré,...),des mises en situations qui rappelleraient presque ce qu'a réalisé Naughty Dog avec les deux derniers Uncharted....
À l'instar de John Marston,Max Payne engendre très rapidement l'empathie.Une bonne gueule pleine de cynisme,avec un passif et finalement très humain mais....comme pressenti ce Max Payne 3 n'a pas l'âme des 2 Max Payne précédents.On a plus l'impression d'incarner un John McClane bis vu le niveau d'action improbable du jeu,la narration en BD a foutu le camp,le côté "film noir" pareil....bref le seul élément qui les rapproche est la composante TPS(bullet time,pas de système de regénération). Le jeu aurait plus fait office de reboot mais Rockstar s'est obstiné à inclure son titre dans la chronologie de la saga.Au final on a un bon TPS(qui n'évite malheureusement pas le léger sentiment de lassitude qu'engendre la plupart des titres du genre) avec des relents de films d'action des années 80 mais aux antipodes de ce qu'avait créé Remedy(j'ai bien du mal à croire qu'ils aient validé une telle approche),il faut aussi souligner le grand manque de considération du géant développeur pour ses clients non anglophones vu la taille honteuse et ridicule des sous titres,d'autant plus préjudiciable pour un jeu aussi bavard....
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