Reviews : The Elder Scrolls V : Skyrim - Dragonborn
Quelques temps avant la sortie de The Elder Scrolls V : Skryim, Bethesda Softworks nous avait promis que le titre aurait droit à plusieurs DLC. Pas de quoi être choqué, déjà parce que c'est commun à tous blockbusters aujourd'hui, mais également car ce fut le cas depuis le troisième épisode. Une petite nuance tout de même avec cette annonce : la promesse que chaque DLC aurait des allures d'ambitieuses extensions, au-delà même de ce qu'on pouvait trouver avec les deux derniers Fallout. Appétissant, sauf lorsqu'on s'est rendu compte qu'il ne s'agissait une fois de plus que de belles paroles destinées à promouvoir le jeu, l'équipe ayant finalement adopté le même principe que dans Morrowind et Oblivion : des entrées souvent payées trop chères pour terminer sur un fabuleux dessert. Ça tombe bien, Dragonborn fait partie de la seconde catégorie.
Oubliez Dawnguard (en test ici), qui n'offrait rien de plus qu'une sorte de grosse guilde bonus. Effacez à tout jamais de votre esprit l'odieux Heartfire (là aussi le test), simple DLC qui aurait dû se retrouver dans le jeu de base. Dragonborn, c'est le Bloodmoon de Morrowind. Le Shivering Isles qui parvenait presque à effacer l'histoire principale d'Oblivion. Bref, la vraie extension que les fans attendaient tous, celle capable de nous faire replonger dans ce cinquième épisode, même avec une sauvegarde de 150 heures. Et les choses ont de base de quoi nous mettre l'eau à la bouche avec un nouvel ennemi, Miraak, caché au cœur de la dimension d'Apocrypha et prêt à tout pour vous détruire car se revendiquant comme le seul et unique enfant de dragon de cet ère. De quoi reprendre les armes histoire de prouver qui est le patron.
Le principal bonheur de cette extension, c'est que l'aventure ne se déroule pas à Skyrim mais sur l'île de Solstheim, située non loin de Vvardenfell. L'occasion de faire remonter quelques souvenirs de Morrowind ne serait-ce que par l'architecture des niveaux, moins brutales que dans le territoire nordique. Plus organique oserait-on dire, tout en gardant une certaine froideur propre à l'endroit, surtout quand on connaît son passif. Les clins d'œil envers le troisième épisode sont d'ailleurs nombreux. Se balader tranquillement en croisant des Netch, admirer de loin le volcan du Mont Ecarlate encore en activité, le tout sous fond de The Road Most Travelled (clic souvenir), voilà qui parviendra à faire verser une larme aux plus nostalgiques.
En dehors de son ambiance, Dragonborn reste une extension relativement complète qui offre tout ce qu'on est en droit d'attendre... d'une extension, surtout à 20€. La quête principale, d'une demi-douzaine d'heures, reprend les codes de Skyrim avec un enchaînement soutenu entre donjons et retour aux villages, histoire d'admirer quelques nouvelles créatures superbement bien designé, et ce jusqu'au combat final clairement moins épique que dans le jeu de base, tout en restant largement supérieur à celui de Dawnguard. Dommage que la récompense finale ne touchera finalement que les joueurs les moins méthodiques, mais nous n'en dirons pas plus.
Car au final, comme beaucoup d'extensions dans les Elder Scrolls, les récompenses les plus intéressantes pour les vieux routards ne viendront pas de la quête principale mais des à-cotés, une fois de plus très nombreux. L'île de Solstheim regorge d'endroits annexes qui ne permettront peut-être pas de trouver forcément mieux que ce que possède déjà un guerrier de niveau 81 mais il y a de quoi chopper quelques bonus intéressants (via les Livres Noirs notamment) mais également de quoi renouveler sa besace avec de nouveaux ingrédients pour nos potions, un minerai inédit et des cris de dragons supplémentaires. Suffisant pour nous motiver un minimum à arpenter les nouvelles quêtes secondaires dont beaucoup ne manqueront pas d'originalité. Seule déception, et pas des moindres vu la mise en avant dès le premier trailer, les phases à dos de dragon sont l'une des pires choses qui a pu arriver dans la série, avec une maniabilité ultra douteuse et une mollesse pas permise.
Conclusion : Après deux grosses déceptions, Bethesda offre enfin une extension digne de ce nom à Skyrim, celle indispensable à quiconque possède encore le jeu avec tout ce qu'il y a à attendre en matière de contenu, ou presque. Car à 20 euros, on se montre regardant sur le moindre défaut et même en mettant de coté les abominables phases à dos de dragon, nous n'aurions pas refusé de nouveaux équipements suffisamment puissants, et pourquoi pas une rehausse du niveau maximum.
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