Sexe, alcool, armes à feu et démons : tel sera notre programme, fort alléchant, pour cette nouvelle année scolaire made in Hydravision.
Les adeptes du genre survival-horror ont de quoi se sentir lésés ces derniers temps. Point de titre '
qui fait peur' à l'horizon hormis un
Resident Evil 4 Wii, certes excellent mais déjà bien connu pour beaucoup. Les temps sont durs et au vu des sorties lointaines des cinquièmes opus de
Resident Evil et
Silent Hill, on ne s'étonne pas qu'
Hydravision tente une petite percée sur PlayStation 2, Wii et PC, les deux consoles de salon aux marchés les plus porteurs du moment. Le premier épisode d'
Obscure fut une véritable surprise tant il est arrivé de nulle part et n'a eu aucun mal à susciter l'intérêt grâce à son ambiance tout droit sortie du film 'The Faculty'. Sa suite parviendra-t-elle à faire mieux ? Premiers coups d'oeil.
Retour en enfer
Si le précédent opus plongeait dans l'horreur dès les premières secondes, sa suite joue un peu plus sur la mise en scène. Ainsi, le jeu commence comme n'importe quel autre film de même catégorie avec quelques va-et-vient dans les couloirs d'une école typiquement américaine où les allusions à la débauche et aux soirées arrosées vont bon train. Bien entendu, le coté sombre reprend très vite le dessus avec la mise en place d'une drogue sortie d'on ne sait où qui aura des effets particulièrement dévastateurs sur l'organisme humain. Loin d'offrir uniquement des cauchemars aussi perturbants qu'une visite à
Silent Hill, la substance transformera une bonne partie de ses fans en espèce de '
monstres plantes' avides de chaire humaine. Un classique auquel devra faire face un groupe de survivants se retrouvant coincés dans une véritable boucherie. Un bon petit scénario qui ne prétend pas rivaliser avec les ténors du genre mais qui a le mérite d'être présent. Quant à la peur, si elle n'atteint pas les sommets de la série phare de
Konami, elle se rapproche néanmoins de ce que pouvaient offrir les
Resident Evil, à savoir sursauts réguliers et stress dû au manque de munitions.
Cerveau, muscles ou les deux ?
Niveau gameplay,
Obscure II ne bouleversera pas les traditions. On arpente des niveaux exigus, qu'ils soient en extérieur, comme le passage dans la forêt qui intervient rapidement, ou en intérieur, avec de nombreuses bâtisses abandonnées où le chemin n'est jamais vraiment dur à trouver tant les portes fermées sont nombreuses. Les énigmes se font d'ailleurs assez rares et sont pour la plupart niveau difficulté un bon cran en dessous du premier épisode. Le titre met en effet bien plus en avant l'aspect action avec un bestiaire suffisamment fourni et empruntant un peu à tous les genres avec une nette préférence pour
Silent Hill. Pour faire face à tout cela, nos héros disposent d'un très bon attirail allant de la batte de baseball au fusil de chasse en passant par le club de golf (...) ou le pistolet classique. Comme le précédent opus, la particularité de chaque personnage vous imposera des choix, car n'oubliez pas que seuls deux d'entre eux pourront être contrôlés à la fois (le second joueur étant dirigé soit par l'IA, soit par un deuxième joueur) et il vous faudra revenir dans vos '
bases de fortunes' pour changer d'équipier si le besoin s'en fait sentir : force, agilité, capacité à déchiffrer des codes ou à déverrouiller des portes, chacun s'avère obligatoire à un moment ou un autre pour espérer continuer le cauchemar.
Ni surprenant, ni décevant, Obscure II offre pour l'heure tout ce qu'on pouvait attendre d'un bon petit survival-horror. S'il ne rivalisera pas avec les ténors du genre, sa sortie en période creuse pourra l'aider à attiser les curiosités des fans en manque. Reste à savoir si la durée de vie, et le replay value général, se montrera à la hauteur et si le petit coté répétitif ressenti en mode solo perdurera jusqu'au bout de l'aventure.