Après un long moment de repos, notre jeune rappeur estampillé par la firme Sony revient sur la petite PSP pour nous resservir ses anciens lyrics. Anciens ?
Faisant partie de ces nombreux jeux qui ont tenté de démontrer que le public visé sur PlayStation première du nom était en grande majorité les adolescents,
PaRappa The Rapper a connu un bon moment de gloire avant de s'écrouler lentement mais sûrement dans les abysses des licences oubliées. Pas faute d'avoir essayé de redonner du boost à la série avec une suite sur PlayStation 2, passée plus ou moins inaperçue, le salut vient aujourd'hui de la PSP qui accueille… un remake du premier épisode. Incroyable à quel point on ne la sentait pas venir celle-là…
Love Story
Contrairement à beaucoup d'autres titres du genre qui se basent essentiellement sur un vaste choix rapide parmi une playlist garnie,
PaRappa The Rapper tente de proposer un minimum de scénario pour justifier les différentes scènes avec, pour point central, une histoire d'amour entre le héros et une fille à tête de marguerite. Notre petit bonhomme fera tout pour conquérir le cœur de sa belle malgré les embûches qui se présenteront à lui comme par exemple l'obligation de travailler dans un petit commerce, apprendre à faire la cuisine ou encore passer son permis de conduire avec une inspectrice assez déjantée. Très original pour le coup même si le comparatif avec un certain
Oendan (ou
Elite Beat Agents) ne pourra que porter préjudice à notre intéressé tant l'humour et le rythme semblent avoir pris un coup de vieux. Un point qui se remarque davantage avec les cinématiques compressées en timbre poste à l'écran avec une animation et une mollesse qui montre sans le moindre mal le manque de travail des développeurs pour un portage d'un titre sorti il y a dix ans déjà.
Carotte
Heureusement, la qualité des musiques rattrape ce petit désagrément, à condition d'accrocher au genre car comme son titre l'indique, on a affaire à du rap et à rien d'autre. Fan de musiques classiques s'abstenir, les autres découvriront des morceaux de valeurs qui auront de grande chance de rester dans leurs têtes pendant un long moment. Chacune est ici découpée sous forme de quatre leçons, voire davantage, qui s'enchaînent en ne laissant que quelques secondes de repos pour souffler. Le principe est simple puisqu'il suffit d'appuyer sur les bonnes touches au bon moment pour engranger des points et ainsi recevoir un jugement en fin de stage pour savoir si l'aventure continue ou si un gros '
Try Again' va envahir l'écran. Afin de connaître votre situation, un onglet est affiché en permanence à l'écran et indique quatre rangs : Cool, Good, Bad et Awful. Le premier symbolise le haut du panier et est assez dur à atteindre pour un débutant, le second est la limite pour passer à l'étape suivante et enfin, les deux dernières demanderont de recommencer tout simplement, avec carrément un arrêt direct en plein milieu de la leçon si vous restez trop longtemps au plus bas.
Sans vouloir jouer les petits joueurs, loin de là, il faut avouer que
PaRappa The Rapper dérange quelque peu par l'aspect old school de sa difficulté. Le mode facile, très traître dans son principe, est déjà susceptible de poser problème à certains mais ne permettra d'accéder qu'aux trois premiers stages. Pour accéder aux trois autres, il est obligatoire de se lancer en mode normal et autant dire que si vous êtes un chouïa sur les nerfs, la PSP risque de voler en éclat contre le mur… Demandant une précision rarement vue, le titre se révèle très vite inaccessible aux non-initiés et seuls quelques élus torcheront le jeu en '
Cool' et auront davantage l'envie de se jeter sur les quelques petits bonus de cette version comme le téléchargement de nouveaux morceaux (assez peu fourni pour l'instant) et le multijoueur qui n'a rien de vraiment extraordinaire, mais qui a néanmoins le mérite de pouvoir se jouer à quatre avec un seul UMD. Sympathique.
Très prisé chez certains joueurs et probablement encore dans le cœur des fans, PaRappa The Rapper engage un retour attendu malgré quelques petites déceptions qui, espérons-le, seront corrigées pour la sortie Pal prévue logiquement en juillet. Croisons les doigts.