Après un premier opus aussi étonnant que réussi, les développeurs de Bugbear Entertainment nous proposent de reprendre la route avec ce FlatOut 2. Premiers contacts.
Véritable ode à la destruction automobile de masse, le premier
FlatOut avait su plaire à de nombreux fans de l’ère
Destruction Derby, de par ses crashs spectaculaires, ses innombrables interactions avec les éléments du décor, une conduite à mi-chemin entre arcade et simulation et de nombreux mini-jeux mettant en scène le pilote du véhicule. Malgré une durée de vie un peu courte et un
gameplay pas toujours aisé à prendre en main, les fans du genre ont pris un malin plaisir à froisser de la tôle et briser des os en toute quiétude.
Bugbear Entertainment nous promettait un nouveau moteur physique, des dégâts encore plus détaillées et une durée de vie à la hausse pour un fun décuplé. La version preview de
FlatOut 2 est tout récemment parvenue à la rédaction, l’occasion pour nous de vous livrer nos toutes premières impressions.
Gentlemen, destroy your engines
Bien que certains
screenshots pouvaient laisser dubitatif quant à la tournure adoptée par ce second opus (de nombreuses ressemblances avec un certain
Burnout notamment), sachez qu’il n’en est rien et que l’esprit originel a été conservé. Le jeu nous propose désormais de nous adonner aux joies de la compétition automobile musclée via un mode carrière relativement prenant et bien construit. Après avoir cassé votre tirelire pour l’un des véhicules proposés, nous voilà fin prêt à débouler sur les pistes via de courts championnats qui prendront part sur plusieurs environnements de jeu. Le jeu propose en tout six environnements distincts : forêt, désert, circuit, ville, chantier ou encore d’anciens canaux. Le mode carrière vous propose donc de prendre part à plus d’une trentaine de trophées distincts, divisés en trois catégories : le championnat Derby, le championnat Street et enfin le championnat Racing. Chaque catégorie nécessitera bien sûr l’acquisition d’un véhicule approprié pour pouvoir être autorisé à participer à la course. Au niveau des véhicules, si le choix peut paraître un brin restreint en début de jeu, sachez que vous aurez le loisir de débloquer 45 bolides différents, des bolides que vous pourrez également upgrader dans le mode Carrière en modifiant par exemple les pneus, les suspensions ou encore le freinage, par le biais des dollars encaissés selon vos performances en course.
Côté
gameplay, on retrouve avec plaisir cette jouabilité agressive qui oblige à prendre de nombreux risques si l’on veut espérer accéder à la victoire. Plus accessible que dans le premier opus, elle n’en reste pas moins complexe à maîtriser, d’autant plus que les adversaires ne nous laissent pas la moindre seconde de répit et profitent de chacune de nos moindres erreurs de pilotage pour nous infliger un violent coup de pare-chocs, ce qui, outre nous envoyer dans les roses, remplit quelque peu la jauge de boost adverse. Cela étant, toujours dans un souci de confort de jeu, une simple pression sur la touche Triangle permet de se sortir d’un mauvais pas, et de regagner la piste. Les adversaires sont malins et revanchards, et commettent parfois des erreurs de conduite sous la pression. On notera notamment dans cet opus l’apparition des courses en ville, mais contrairement à ce que l’on pouvait craindre,
FlatOut 2 ne s’engouffre pas dans la brèche ouverte par
Burnout, et plutôt que d’évoluer dans un trafic dense, celui-ci nous propose de déambuler dans une ville remplie d’objets à détruire et de quelques voitures en stationnement (les pauvres…), afin de conserver l’esprit de la série. Excellent.
Euh…le pare-chocs c’est à qui ?
Au niveau de la réalisation,
FlatOut 2 ne déçoit pas et malgré quelques ralentissements, on ne peut qu’apprécier les différents tracés proposés tant ceux-ci regorgent de raccourcis en tous genres et d’objets à pulvériser. Vitrine de magasins, chantier, barrière, murs de pneus, pancartes…rien ne semble en mesure de résister à votre folie destructrice, et c’est un pur régal que de happer les fondations d’un pont pour le voir s’écrouler sur les pauvres poursuivants. Les véhicules sont modélisés avec soin, et les dégâts sont extrêmement détaillés, si bien que chaque impact en viendra à déformer le véhicule de manière parfaitement réaliste et visible. Outre les courses classiques, on retrouve également avec bonheur quelques courses spéciales sur des ovales ou encore des circuits en huit particulièrement destructeurs, mais aussi des arènes de destruction qui feront la joie des fans de
Destruction Derby, et bien sûr les fameux mini-jeux qui mettront à mal le pilote du véhicule. Saut en hauteur, curling, fléchettes, bowling…tout est bon pour éjecter le pilote de la voiture et le voir s’écraser lamentablement au sol ou contre un mur dans un fracas à faire froid dans le dos. Enfin, niveau son, les développeurs nous proposent une ambiance très rock avec des groupes tels que Nickelback, Audioslave, Papa Roach, SuperGrass ou encore Rod Zombie.
Vous l’avez compris, cette seconde itération de la série
FlatOut nous a littéralement enchantés par son plaisir de jeu incroyable, son mode carrière passionnant, un moteur graphique hallucinant de réalisme et des dégâts tout simplement incroyables. Espérons seulement que les développeurs sauront corriger les quelques bugs subsistants et les quelques ralentissements lors des phases les plus chargées (notamment lors des courses en ville) et les amateurs de courses musclées tiendront là le meilleur représentant du genre Destruction Derby-like depuis ces dernières années, tout simplement.
FlatOut 2 procure un plaisir de jeu tout bonnement immense, et la durée de vie (point noir du premier opus) devrait enfin être au rendez-vous avec plus de 30 trophées, 45 véhicules à débloquer, des mini-jeux en pagaille et évidemment un mode multijoueur en ligne (jusqu’à 8 joueurs sur Xbox et PC, et 6 sur PS2) que nous ne manquerons pas de vous détailler lors du test complet du soft, lors de sa sortie prévue pour l’été 2006.