A quelques semaines de la sortie de Call of Duty 2, nous avons pu nous essayer aux versions PC et Xbox 360 lors de la présentation du titre à Paris par Activision. Fidèle aux bases posées par son grand frère, Call of Duty 2 nous promet déjà de beaux moments.
Avant toute chose, il est bon de mettre en garde ceux qui voyaient déjà en
Call of Duty 2 le renouveau du FPS, au moteur physique sans faille et au déroulement non scripté. Les petits gars de chez
Infinity Ward ont clairement fait le choix opposé, c’est-à-dire qu’ils ont repris l’intégralité des éléments qui ont fait le succès (et les critiques) de
Call of Duty : d’un côté, une suite d’événements scriptés à n’en plus finir, ainsi qu’un moteur physique très limité ; de l’autre, l’accent est mis sur l’immersion et l’action pure, au service du plaisir de jeu immédiat, à destination du grand public.
WW II : Theater of Fire
Toujours basé sur les grandes phases de la seconde guerre mondiale –il semblerait que celle-ci soit une source d’inspiration sans fin pour les développeurs de FPS-,
Call of Duty 2 nous emmènera aux quatre coins de l’Europe, d’Afrique du Nord et de Russie, pour des missions bien plus variées et intéressantes que dans le premier épisode. Tout au long des missions, le joueur prendra le contrôle de trois soldats différents, chacun issu des forces anglaises, américaines ou russes. Les ruelles enneigées de
Stalingrad, les plaines rurales de la Normandie, la mythique scène du débarquement revue et corrigée par
Infinity Ward, ou encore les bunkers du désert tunisien, le jeu nous fera traverser des environnements vraiment variés, tantôt en intérieur, tantôt en extérieur, où les chemins à emprunter seront souvent multiples et l’action intense. Avec la disparition de la barre de vie, une nouvelle façon de jouer nous est proposée. Une fois touché, les extrémités de l’écran deviendront rouges et la respiration du soldat s’intensifiera ; il faudra alors aller trouver refuge loin des fusillades pour recouvrer votre énergie. Cette nouvelle façon d’appréhender la vie du personnage, lancée par
Bungie avec Halo, semble être de plus en plus utilisée dans d’autres jeux. Certains se plaindront certainement du fait que cela rend le jeu plus facile, mais en réalité, cette fonction couplée à un système de ‘quicksave’ très pratique permet de rendre le jeu plus dynamique et l’action moins hachée.
What’s the target, brother ?
En ce qui concerne les objectifs de missions, on pourra par exemple parler de cette fameuse mission à
Stalingrad au cours de laquelle, aveuglé par le brouillard et la neige des ruelles de la ville, il faudra tenter de réparer un câble d’alimentation qui traverse plusieurs rues, afin de rétablir l’électricité, tout en se frayant un chemin entre les soldats ennemis qui vous jaillissent à la figure, profitant de la visibilité réduite. Une mission en Tunisie nous proposera de nous emmener au combat sous couvert de tanks alliés, qu’il ne faudra pas quitter d’une semelle pour rester en vie. Une autre mission dans le désert nous demandera même de piloter un tank entre les dunes, afin de détruire des positions stratégiques ennemies, en faisant face à d’autres tanks allemands. L’immersion est totale, et l’on apprécie de se laisser guider dans des décors représentant avec brio l’architecture des différents lieux traversés. Mais ceux qui souhaiteraient être totalement libres ou passer leur temps à comparer les impacts de balles sur différents revêtements de murs risquent fort de ne pas trouver chaussure à leur pied avec
Call of Duty 2, qui, comme évoqué plus haut, reste tout de même relativement dirigiste, et surtout très scripté.
Et à plusieurs ?
Nous avons pu tester plusieurs maps du mode multijoueur, et il faut bien avouer que ce mode multi a été particulièrement bien soigné. Trente-deux joueurs pourront prendre part à l'action, et l'on pourra s’affronter dans de nombreux modes de jeux classiques tels que le match à mort individuel ou en équipe, la capture du drapeau, ou encore au sein d’un mode vraiment intéressant, où une équipe doit trouver un détonateur dans le camp ennemi, et l’activer pour remporter la victoire. Les rôles sont alors inversés, et l’équipe qui attaquait doit défendre sa zone. Une fois mort, une caméra vous montrera la façon dont vous avez été tué, à travers les yeux de celui qui vous a ôté la vie. Ainsi, vous progresserez rapidement en découvrant à chaque fois de quel angle l’ennemi a pu vous tirer dessus. Une excellente idée.
Techniquement, les versions que nous avons pu tester étaient quasiment finalisées, et la beauté graphique sautait aux yeux, autant sur PC que sur Xbox 360. Mention spéciale aux soldats, particulièrement soignés, et aux effets tels que la fumée et la neige, très réussis sur les deux plateformes. En résumé, tous les fans du premier épisode pourront se jeter sur
Call of Duty 2 sans hésiter, tandis que ses détracteurs ne risquent pas de se réconcilier avec la série.
Call of Duty 2 sortira le 4 novembre sur PC, et fera partie du line-up de lancement de la Xbox 360, le 2 décembre en Europe.