description : Pour les mélomanes (et pour les autres, après tout, y'a pas de raison), venez découvrir ou (re)découvrir des merveilles musicales issues de notre loisir favoris: le jeu vidéo !
Le mot d'ordre: la variété. Hors de question de se contenter d'écouter en boucle du Final Fantasy ou du The Legend of Zelda, même si ces deux sagas légendaires seront représentées généreusement sur Video Games Music !
De la Nintendo NES à la Playstation 4, en passant par le PC et la Megadrive ou encore l'Amiga et la Xbox 360, le RPG, les jeux de baston, les jeux de course ou encore les point'n'clik et les ovni vidéoludiques se donnent rendez-vous en musique ici !
Vous reprendrez bien un peu de Final Fantasy ? Bien sur que oui, quelle question
Ce bon vieux Nobuo Uematsu nous gratifie d'une OST globalement très bonne pour ce Final Fantasy VII, bien qu'on puisse légitimement y trouver à redire. Certes, la qualité sonore de certaines pistes laisse réellement à désirer (difficulté à dompter la puce sonore de la Playstation ? Matériel mal géré ? Programmation sur format CD capricieuse ?), certes les thèmes d'ambiance qui n'ont pas beaucoup de valeur en dehors du jeu et en dehors de la nostalgie qu'on leur prêtent sont nombreux, mais reste que la bande-son de Final Fantasy VII a du charme.
Et le thème de Tifa fait partie de ces morceaux qui donne une identité au jeu, mélancolique et douce à souhait. Il dépeint ainsi en quelques notes le portait de la jeune Tifa, dont la paire de loches ( ) n'a pas fini d'impressionner les joueurs. La mélodie est résolument belle. Elle accompagne de façon assez juste un personnage qui parait forte et courageuse mais qui au fond est émotive et attentionnée envers son entourage. On a toujours soupçonné Tifa d'être secrètement amoureuse de Cloud, et ce thème qui transpire une certaine tendresse contribue à le penser encore plus. On ressent en sus une sorte de tristesse notamment assurée par des notes longues et un rythme très lent, idéal pour souligner la vie quotidienne très difficile de Tifa au sein des taudis de Midgar.
Probablement pas le meilleur thème de personnage qu'ai jamais vu un Final Fantasy, mais un bien bon travail de Uematsu tout de même.
Nous sommes nombreux à avoir été touchés par la merveilleuse aventure toute en poésie et en contemplation que nous propose Abzû, la récente petite pépite indépendante star du Store Playstation, aussi disponible sur Steam.
Eh bien, pour ceux qui n'en aurait pas assez de ce genre d'aventure maritime, et qui rêverait d'un retour glorieux d'Ecco sur console moderne, voici qui devrait vous plaire.
Voici un des jeux indé qui m'a le plus marqué ces dernières années, et il date déjà d'il y a un petit moment puisqu'il est sorti en 2009 sur PC: il s'agit de Aquaria du studio Bit Blot (surtout composé de Alec Holowka et Derek Yu, le premier étant le créateur de I'm O.K - A Murder Simulator et le second plus connu le géniteur de Spelunky ! )
Aquaria est le fruit d'influences diverses, habile mélange d'aventure et d'action qui alterne les séquences d'exploration et de shoot'em up. La construction cohérente du monde et l'obtention progressive des pouvoirs façon jeu de rôle rappelle fortement Castlevania et l'univers graphique ainsi que son ambiance onirique renvoi plus vers un Endless Ocean en 2D. Portées par la douce voix de la narratrice face à laquelle je suis tombé sous le charme, les premières heures de jeu font montre d'une progression scénaristique intelligente entre émotion et découverte.
Mais la véritable clé de voûte d'Aquaria, c'est sa musique vraiment exceptionnelle, et je pèse mes mots. Dès le menu du jeu, elle vous plonge dans un univers sonore qui a de grande chance de vous suivre même une fois le jeu éteint. Prenant la forme d'une paire de boucle de musiques séquencées (ce qui donne une partition se répétant autant de fois que nécessaire et changeant de façon fluide et immédiate quand l'action à l'écran en a besoin), l’idyllique voyage sous-marin s'accompagne de compositions légères et entrainantes. Les aventures, émotions et nouveaux fantastiques environnements parcourus par Naija, la frêle mais belle héroïne que nous contrôlons se voit épouser à la perfection par des musiques tantôt délicates, tantôt sensationnelles avec une précision stupéfiante.
Alec Holowka réussi un coup de maître absolu, son The Traveller (Open Waters I) est tout simplement magique. Garni d'un léger beat synthétique pour le rythme, la composition se pare d'instruments à vent et d'une harpe qui vous emporte à travers les océans colorés aussi léger qu'un nuage. Avec une telle musique d'entrée de jeu, l'histoire, qui nous compte le périple d'une naïade en plein questionnement existentiel et qui désire découvrir la nature véritable du monde n'en est que plus agréable.
Bravo Alec Holowka, bravo Bit Blot, bravo Aquaria !
On est bien sur Super Nintendo, alors autant y rester un peu, non ?
Aujourd'hui, on (re ?)découvre un thème pas très long, à peine plus d'une minute, mais qui dispose d'une mélodie typiquement 16-bits. Il s'agit de rien d'autre que le thème de Perfect Cell dans Dragon Ball Z: Super Butōden sorti en 1993 sur Super Nintendo !
Mémorable à souhait. Avec le recul, il semblerait qu'une tendance se dégage de la musique des jeux vidéo retro, plus particulièrement ceux sur 16-bits comparés à ceux bénéficiant d'orchestration et de l'avancée des technologies. Ainsi, dans l'impossibilité d'envoyer de la musique de qualité d'un point de vue purement sonore, les processeurs sons des Super Nintendo et autre Megadrive étant trop peu évolués, les compositeurs se penchaient d'avantage sur le côté entêtant des mélodies, travaillaient plus les tempos et les rythmes afin de créer des musiques tellement remarquables qu'on n'avait aucun mal à les mémoriser et à les chantonner même des jours après avoir jouer au jeu !
Ce thème, en compagnie de quelque autres présents dans les anciens jeux de combat Dragon Ball (le thème de Vegeta dans Super Butōden 3, par exemple) est en tout cas un de ceux que j'ai l'habitude de fredonner à l'occasion, même après avoir découvert le soft de Tose et de Bandai il y a plus de 20 ans !
En ce jour de repos dominical, je vous propose de profiter de la douceur d'un des premiers thèmes musicaux qu'on entend dans Illusion of Time (Illusion of Gaia au Japon) sur Super Nintendo.
Ce jeu d'action-aventure mâtiné de RPG à la sauce Quintet fait partie d'un triptyque dont le premier volet serait Soul Blazer et le dernier Terranigma, Illusion of Time venant se placer entre les deux. Bourré de bonnes idées de gameplay et doté d'une ambiance unique, ce soft édité par l'autre très grand spécialiste du RPG de l'époque rival de Squaresoft: Enix, n'a pas put tenir la comparaison face aux écrasants Zelda 3 et Seiken Densetsu.
Mais il n'empêche qu'il a des atouts à faire valoir, à commencer par son histoire originale qui mèneront le joueur dans des environnements très librement inspirés de notre propre monde, puisque c'est le temple d'Angkor (initialement situé au Cambodge), les plaines Nazca (situées au Pérou, où sont gravés à même le sol des géoglyphes (des dessins, si vous préferez) parfois grands de plusieurs kilomètres ! Un lieux mythologique et archéologique majeur de l'Histoire de l'Humanité) ou encore les pyramides d'Egypte que nous devrons explorer à travers Illusion of Time. Sans compter que nous devrons rencontrer des personnages fascinant tel que Mentor de Rhodes ou Jonas (le prophète) qui se fait avalé par la baleine Moby Dick tandis que nous utiliseront le pouvoirs de Chrysaor (fils de Poséidon et Méduse) pour sauver le monde...
Une fantastique fresque uchronique mêlant savamment mythologie d'influence extrêmement variées et éléments fantaisistes propres à la scénariste du jeu, une auteur de manga très prolifique mais assez peu connue hors Japon: Moto Hagio.
La musique n'est pas en reste avec Yasuhiro Kawasaki (qui composera plus tard le sympathique Dokuro sur PS VITA par exemple). Ici, le thème de la première ville, South Cap est des plus enjoué. Le parti pris de laisser les cris des mouettes au début de la très mélodique composition au lieu de les cantonner à une bibliothèque numérique de bruitages accentue le côté portuaire et estival de l'ambiance qui se dégage de la musique. Entre 1.12 et 1.33, une petite variation de clochette épurée et scintillante vient s'intercaler entre le rythme principal afin de faire ressortir un peu le côté merveilleux du jeu, propre à tout bon RPG 16-bits qui se respecte ; motif qui se répètera à la fin de la seconde minute de musique.
Lorsque la conclusion (ou pas) de la saga de jeu qui aura redéfini le genre action de notre loisir favoris était sur le point de sortir, le 10 mai dernier, je me suis relancé dans Uncharted (non, pas avec la collection, mais bel et bien en version d'origine sur PS3) car j'avais souvenir que c'était un jeu assez sympa, mais quand même loin d'être parfait. Et j'ai souvenir surtout qu'il s'est fait taillé en cure-dent de façon rétroactive quand on a découvert à quel point sa suite, Uncharted 2 était un indispensable bien au-delà de son prédécesseur.
Et à peine lancé le disque dans la machine que j'entends le thème musical qui nous importe ce soir. N'ayant pas touché au moindre Uncharted depuis 2011, j'avais donc eu tendance à oublier certaine chose, je l'avoue, dont son OST.
Et si en rejouant au premier opus de la série j'ai constaté qu'il proposait une bande-son relativement convenue, portée par des compositions souvent à base de tambours grandiloquent mais ne suivant pas une mélodie de grande saveur la plupart du temps. Une ambiance de jungle, faisant appel aux sentiments d'aventure et soulignant bien les découvertes et l’exploration qui sont offertes par le jeu. Par ci par là, on pense reconnaitre quelques notes communes aux films du genre King Kong ou La Momie, mais dans l'ensemble, l'OST ne fait que remplir son rôle d'accompagnement, sans jamais transcender l'image.
Cependant, le thème principal du jeu, et accessoirement celui du héros, Nate's Theme, est d'un tout autre calibre. Ne durant même pas deux minutes, il allie force, mélodie, montée en puissance jouissive sur un ton très glorieux et héroïque, et se permet même une rupture de rythme pour mieux relancer la machine à émotion à environ 0.43. Greg Edmonson signe un thème de qualité, offrant une belle identité à Nathan Drake et contribuant à rendre l'ensemble de la bande-son d'Uncharted un peu moins conventionnel et dispensable !
On avait déjà parlé du compositeur Tomohito Nishiura (VGM#2: Professeur Layton et l'Etrange Village - Ferris Wheel Park), et comme l'actualité nous guide un peu vers le studio Level-5, c'est tout naturellement que j'ai eu envie d'aborder à nouveau le travail du monsieur.
Cette fois-ci, on quitte la petite portable de Nintendo pour atterrir sur une autre console qui a explosé les records, la Playstation 2 ! Et quand on met Level-5 et Playstation 2 dans la même phrase, les amoureux du RPG savent de quoi on va parler. Le studio qu'on surnommait déjà à l'époque le nouveau Squaresoft (entre temps, y'a eu un bug dans la matrice...) ayant enchainé les pépites durant toute l'air 128-bits sur le monolithe noir de SONY.
Si Rogue Galaxy présentent des musiques typiques de l'univers vaste et riche du J-RPG (en vrac Hazardous Desert, The Jungle of Jyuraika, The Misty Town...) pour accompagner l’exploration des villes et environnements un peu moins accueillant, certaines autres se veulent un peu au delà des normes. Le Marie Glennecia ou The Relic's Song (celle dont il est question aujourd'hui) ont l'ambition de proposer un chant et une orchestration.
Ainsi, The Relic's Song, le thème du combat final s'offre la prestation de la voix résonnante de Katsuyuki Yamasaki, dont le chant quasiment monocorde du début à la fin s'apparente à s'y méprendre à une sorte de prière funeste ; contrastant avec la voix mélodieuse et bien plus cristalline de Yayoi Ono, l'interprète de La Marie Glennecia.
Après des premières passes d'armes concluantes sur Dark Cloud et Dark Chronicle, Nishiura prouve qu'il est capable de créer des musiques plus ambitieuses, plus expérimentales aussi et qui, surtout, s'accordent parfaitement avec les évènements des jeux sur lesquels il travaille. Ça ne fait peut-être pas le poids face à d'autres cadors du genre comme ceux que peuvent proposer les Final Fantasy ou les Dragon Quest, en terme d'éloquence, de puissance et d'impact sonore, mais ça reste une piste intéressante de l'OST de Rogue Galaxy !
Bon, en réalité, il n'est jamais parti très longtemps, le dernier jeu vidéo en date du célèbre hérisson bleu étant Sonic Lost World, sorti en 2014 et les dérivés de la série animée avec les Boom (dont un va sortir en fin d'année). Mais ce fut tant des ratages complets que quelques fans en sont morts de tristesse, probablement ... Alors autant dire qu'un Sonic Mania qui semble authentique et très apparenté aux bons vieux jeux de la Megadrive, ça se prend !
Le dernier opus de qualité assez régulièrement cité est Generations, sorti sur Playstation 3, Xbox 360 et PC en 2011. Le concept de SEGA de proposer un Sonic type 16-bits avec Sonic Mania et un Sonic plus moderne, probablement en 3D avec son second projet prévu pour 2017 n'est pas sans rappeler un concept déjà éculé avec ce Generations. En effet, ce dernier proposait déjà aux joueurs deux aventures en une, l'une menée avec un Sonic rondouillard et rigolo issu tout droit de la Megadrive, et l'autre où on accompagnait un Sonic jeune, élancé et cool dans de folles escapades. Pour bien faire les choses, les plus célèbres stages des jeux classiques des années 90 ont été refait et les musiques remixées. Véritable réussite sur tous les points, gameplay (enfin) maitrisé, univers graphique chatoyant, bande-son anthologique et forte valeur nostalgique ont contribué à la reconnaissance de Sonic Generations.
Aujourd'hui, ce n'est pas un morceau d'une très vieille bande-son de Sonic qui nous intéresse, puisque celle-ci est apparue à l'origine dans le tant décrié Sonic The Hedgehog, celui de 2006. Reprise dans Generations dans le stage Crisis City Act 2. Composée par Tomoya Ohtani (ChuChu Rocket!, Billy Hatcher and the Giant Egg) puis arrangée par Takahiko Iguchi et le collectif Crusher Kimura Strings, la piste accompagne un des niveaux les plus marquants de toute l'histoire de Sonic avec une ville en proie aux flammes et à la destruction.
Si la piste d'origine se voulait assez énergique et emprunte d'une ambiance alarmiste, presque défaitiste (un peu trop pour un Sonic ? ), le remix moderne de Generations lui fait gagner en vitesse, en puissance. L'épique côtoie le dynamisme d'une partition de violons complètement délirante, délivrant une force supplémentaire à une mélodie déjà très entêtante de base. Ces violons, si jouissifs, si endiablés... et quand bien même ils reviennent très régulièrement au cours de ce long morceau, on ne s'en lasse pas le moins du monde ! Un ajout de batterie électronique pour le rythme de fond contribue définitivement à rendre ce Crisis City Modern bien plus punchy que son modèle classique.
D'aucun dirait que cette musique ressemble beaucoup au thème de combat contre Zinnia (Pokémon Rubis & Saphir) en terme de séquence, de structure et même sur certaines sonorités. Toujours est-il que Crisis City classique et moderne restent parmi les musiques les plus mémorables de toute la saga Sonic avec un rythme d'enfer, une mélodie accrocheuse à souhait et une passion débordante distillée par de furieux instruments à cordes !
En général, je me fiche des Assassin's Creed, pour être honnête, je trouve même que c'est surévalué. D'épisode en épisode, c'est de plus en plus buggué jusqu'à l'os, feignant, pas très amusant, répétitif, avec certains personnages qui frisent le 0 absolu du charisme ... depuis le 2 je n'ai vraiment plus été emballé par cette série.
Mais je dois avouer que l'opus spin-off Chronicles China sorti en toute discrétion en 2015 m'a un peu réconcilié avec Assassin's Creed. Niveau gameplay, c'est relativement différent de la recette de base, ça respire un peu le frais et le neuf côté aspect visuel, et franchement c'est pas du luxe parce que 1 jeu tout les ans pendant 10 ans, ça gonfle vite. En plus de ça, niveau scénario, ça s'imbrique de façon intéressante avec le reste de la période des années 1500 puisque notre nouvelle héroïne, la chinoise Shao Jun est l'élève du maître assassin Ezio Auditore, bien connu des fans de la première heure ; tout en sachant se rendre indépendant de tout le reste de la saga en explorant des contrées jusqu'alors totalement inconnues.
Ici, c'est le Main Theme composé par Aaron Miller et Mark Rutherford qui propose son ambiance et ses notes typiquement orientale pour une OST d'ensemble discrète mais efficace. On notera la présence d'une reprise du fameux thème "Ezio's Family" (qui est probablement le thème le plus connu de toute la série à force d'être reprit dans les AC de la sorte), ce qui fera je pense très plaisir aux inconditionnels de la saga.
L'actualité ayant été très calme depuis la fin de l'E3 dernier, j'en profite pour surfer sur une annonce longuement attendue, rien d'autre que la date de sortie de Gravity Rush 2 sur Playstation 4 !
Le premier opus, sorti initialement sur VITA en 2012 puis en Remastered sur la console de salon de SONY nous vient de l'esprit foisonnant et imaginatif de Keiichiro Toyama, géniteur du tout premier Silent Hill et de la série des Forbidden Siren.
Avec Gravity Rush (Gravity Daze au Japon), il change de style du tout au tout et nous dépeint un monde fantastique où les influences culturelles se télescopent dans un grand ensemble pétillant. De l'auteur de bande-dessinées français Moebius en passant par les productions du studio Ghibli, le soft de Sony Japan s'inspire du meilleur et innove, c'est frais, chatoyant et avec beaucoup de personnalité. La galerie de personnages est succulente d'originalité, entre la classe sombre d'une Raven belle et mystérieuse et le décalé d'un vieux fou cachant un vortex inter-dimensionnel sous son imperméable rose, il y a de quoi faire !
La musique ne fait pas défaut et accompagne à merveille l'univers graphique de l'oeuvre à mi-chemin entre Steamboy (le film animé de Katsuhiro Ōtomo, auteur d'Akira) et Kingdom Hearts. Le compositeur, Kohei Tanaka est déjà connu des mélomanes pour avoir dirigé la bande-son de Alundra 1&2, la série des Sakura Taisen et Resonance of Fate en partenariat avec Motoi Sakuraba (et même la série et les films de One Piece !).
Les envolées de cordes lyriques pour les thèmes de combat font plaisir à entendre, d'autant que cela reste très cohérent avec les musiques plus intimistes aux sonorités jazzy langoureuses à souhait du reste de l'OST. Pleasure Quarter fait partie de cet ensemble de musique jazzy pêchu où piano malicieux, saxophone enjoué et violon intenable forment un gloubi-boulga musical ultra énergique. Cette musique intervient peu après le début du jeu, lorsqu'on termine la première série de mission et où on découvre le quartier des plaisirs. L'ambiance est unique, il fait nuit, mais une chaleureuse sensation nous envahit, épris de liberté, nous grimpons jusqu'au toit en se servant de notre maîtrise de la gravité pour contempler un paysage urbain aux apparences de Paris des années 40 fourmillant de détails.
C'est à ce moment du jeu qu'on commence sérieusement à comprendre toute l'étendue et toute la qualité que peut se targuer d'avoir Gravity Rush. Bon nombre de joueurs, s'ils n'étaient au départ pas convaincus, sont littéralement tombés amoureux du jeu de Sony Japan à partir du moment où ils ont découvert le quartier des plaisirs et la musique qui va avec.
Festif, ce thème riche et mélodique à souhait devrait coller à la perfection avec la joie que les fans ressentent à l'annonce de la date de sortie de Gravity Rush 2: le 30 novembre 2016 exclusivement sur Playstation 4 !
Super Aleste, cinquième jeu de la série de shmup Aleste (quatrième seulement si on prend en compte le fait que Aleste Gaiden, sorti sur MSX en 1989 est plus un Ikari Warriors-like qu'un véritable shoot them up) aura impressionné bien des joueurs à sa sortie sur Super Nintendo en 1992. À une période où bien peu auraient misé sur la SNES pour les shmups (la Megadrive, et mieux encore la PC-Engine étant largement avantagées sur ce genre de jeu), ce titre allie réalisation technique impeccable et gameplay étonnamment évolué pour l'époque. La particularité de la technique de Super Aleste étant qu'une partie des sprites étaient, fait rare, gérés par des calculateurs supplémentaires directement implantés dans la cartouche, ceci afin de soulager le processeur central de la SNES. Ce qui eu pour effet de régler les chutes de frame-rate et assurer une fluidité d'enfer à ce shmup très nerveux et explosif.
Parallèlement, la puce sonore de la machine de Nintendo en avait aussi sous la pédale pour générer une OST dynamique à souhait. Ceux qui y ont joué se souviennent probablement du stage 7, la ceinture d’astéroïde, pas pour son jeu de couleur terne très monochromatique (variante de gris et de noir) mais surtout pour son scrolling vertical frénétique hallucinant. Ainsi, son thème musical se met au diapason avec quelque premières notes aux sonorités tropicales assez contradictoires avec son environnement. Puis une basse synthétique vient réciter sa partition solo, l'ensemble est très entrainant, voir enjoué contrairement à un Thunder Force par exemple qui a plutôt l'habitude de proposer des musiques très graves, sombres, agressives et fatalistes.
Ce n'est probablement pas la meilleure musique de shoot them up jamais composée (personnellement, je préfère Evil Destroyer de Thunder Force IV, Corneria de Star Wing ou encore The Moment of Rest de Axelay) mais ça se laisse agréablement écouter tout de même !