C’est dans les locaux parisiens d’Ubi Soft qu’Eric Viennot, créateur d’In Memoriam, a convié la presse vidéoludique pour une présentation de l’add-on de son soft, intitulé In Memoriam – La Treizième Victime. Selon les dires d’Eric, son nouveau bébé est plus qu’une extension, c’est un jeu à part entière.
C’est en novembre prochain que sortira l’
add-on d’
In Memoriam, le concept le plus original et risqué de ces dernières années. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le titre produit par
Lexis Numérique,
In Memoriam propose aux joueurs une expérience unique entre enquête policière et recherche d’infos sur le net. Tout commence par la disparition soudaine de Jack Lorski, reporteur pour l’agence SLK Network, et de son amie Karen Gijman. L’agence reçoit alors un CD-Rom contenant à priori toutes les informations nécessaires pour les retrouver. Mais il y a bien sûr un hic : l’auteur du CD, un esprit dérangé qui se fait appeler le Phénix, s’est amusé à faire de ces informations une sorte de jeu de pistes tordu. Seul un esprit perspicace et logique pourra venir à bout des énigmes distillées dans le CD. Pour mettre toutes les chances de leur côté, l’agence décide donc de rendre public le CD, et c’est là toute l’originalité et le pari risqué d’
In Memoriam. Le public est constamment tiraillé entre cette question : réalité ou fiction ? En effet, le jeu s’infiltre dans votre quotidien : le joueur passant plus de temps à rechercher sur la toile des indices, des informations, des articles lui permettant de résoudre les énigmes données par le Phénix, qu’à « jouer » réellement. On reçoit des mails dans notre boîte personnelle, nous donnant des indices, des pistes, parfois exactes, parfois non.
Ubi Soft et
Lexis Numérique ont tout mis en œuvre pour que l’histoire du serial killer, le Phénix, ainsi que celle du reporter Jack, soient les plus réelles possibles ; des dizaines et des dizaines de sites regorgeaient d’informations, on pouvait même trouver des articles extraits du Libé retraçant la disparition de Jack. Un boulot incroyable a donc été fourni et le résultat est plus que payant : il s’agit sans doute du jeu dont l’immersion du public est la plus complète possible. Eric Viennot nous a également confié que 15% des acheteurs d’
In Memoriam effectuaient là leur premier achat de jeu vidéo, une grande réussite donc.
La Treizième Victime nous replonge donc dans l’univers tordu du Phénix. Deux nouveaux personnages ont disparu et l’agence SLK a de nouveau reçu un CD-Rom en provenance du meurtrier. Le titre permettra aux joueurs de résoudre de nouvelles énigmes, toujours basées en majeure partie sur l’ésotérisme. Il apportera également des révélations sur les victimes du premier opus et on en apprendra un peu plus sur le Phénix. Eric Viennot nous a fait une petite démonstration en
live et on a pu constater que le jeu démarre différemment d’
In Memoriam. Cette fois, ce n’est pas un meurtre que l’on épie mais une scène de la vie quotidienne, mais je ne vous en dis pas plus … Tous les points forts de son prédécesseur ont été conservés (réception d’e-mails, morceaux de films réalistes, énigmes coriaces …), par contre les jeux d’adresse et le côté arcade ont été supprimés, car cela n’avait pas plu aux joueurs. Le côté investigation a été relevé, les énigmes sont un peu plus compliquées, et il faudra visiter plus de sites et être très logique pour pouvoir les résoudre. Cependant, rien ne sera insurmontable puisque toutes les références ésotériques utilisées sont réelles, elles n’ont pas été inventées pour le jeu, il suffira donc d’un bon esprit de recherche et d’une pointe d’intérêt.
L’add-on d’In Memoriam s’annonce donc être à la hauteur de son aîné car il conserve tout ce qui l’a rendu attrayant et original. Eric Viennot est fier de ne pas s’être auto-censuré, suite notamment à la crise de Familles de France qui avait vu un viol là où il n’y avait rien… Car je tiens à rappeler qu’In Memoriam ne montre aucune scène violente ou sanglante, tout son pouvoir est dans la suggestion, et il en est de même pour son add-on.