Il y avait beaucoup de surprises sur le stand de la Xbox, entre une nouvelle licence de jeu de course et Electronic Arts qui se mettait au Xbox Live, en passant par les bornes de présentation des jeux de Rare. Eh oui ! il y avait deux jeux de cette talentueuse compagnie anglaise. On a pu s’essayer au nouveau Conker : Live and Reloaded et au très mystérieux Kameo : Elements of Power dont nous vous livrons les toutes premières impressions à présent.
Prévu à l’origine sur GameCube et montré pour la première fois à l'E3 en 2001,
Kameo a superbement bien évolué depuis. Les années de développement ainsi que le passage à la Xbox lui ont profité et ce, tant au niveau du graphisme que de la technique. Le jeu vous plonge dans la peau de Kameo, une jeune fille qui a le pouvoir de se transformer en différents monstres et animaux, et d’utiliser ainsi les capacités des bêtes qu’elle incarne. Un concept qui peut sembler proche à première vue d’un
Pokemon ou d’un
Digimon, puisque le but est de contrôler le maximum d’animaux aux aspects des plus loufoques. Mais le jeu se révèle en réalité bien plus recherché au niveau du
gameplay, et l’univers est totalement différent de ce que l’on pourrait croire.
Une féerie visuelle
Rare est connu pour créer des jeux d’une beauté bien souvent époustouflante, et qu'on se le dise, c'est évidemment le cas ici. Non seulement le soft est beau, mais techniquement il assure ! Les niveaux ne manquent pas de détails, les jeux de lumières sont à tomber raide, l’animation du personnage et des monstres qui l’entourent est somptueuse, les décors sont vivants, le
frame-rate global ne connaît aucune baisse et l'on sent que le monde qui nous entoure respire. Les différents lieux que nous traversons sont dotés d’une atmosphère toute particulière, ce qui donne un charme unique au jeu. Seul ombre au tableau, la caméra qui hélas se situe parfois, lors des déplacements, trop près de votre personnage et ce, surtout lors des phases de combat. Malgré ce défaut,
Rare exploite comme il se doit les capacités de la Xbox.
Un gameplay aux petits oignons
Après des dernières productions assez décevantes, avec entre autres, leur seul jeu sur GameCube,
Star Fox Adventures, et leur premier essai sur Xbox,
Grabbed by the Ghoulies, on était en droit de se demander si le studio anglais n’avait pas perdu son savoir-faire en matière de
gameplay principalement. Rassurez-vous,
Rare semble avoir repris du poil de la bête. Le
gameplay semble tout aussi convaincant que l'esthétique. le personnage se contrôle aisément et ce, dès les toutes premières minutes de jeu. Les combats sont dynamiques et ne posent aucun problème de gestion entre les différents ennemis que vous devez affronter en même temps. Kameo peut prendre la forme de deux monstres différents pendant un même combat et ainsi utiliser les aptitudes de chacun. Plus vous ferez de combos, plus votre score grimpera et vous permettra de faire évoluer vos monstres ainsi que leurs attaques. Les combats ne manquent pas de dynamisme tout comme le reste du jeu d’ailleurs. On n'a vraiment pas le temps de s’ennuyer. Il faut savoir rester vif et attentif à tout ce qui se passe autour de soi. Ne vous laissez pas avoir par le milieu enchanteur dans lequel vous évoluerez, le danger vous guette partout et à n’importe quel moment. Côté défauts, rien de bien méchant, mais nous avons tout de même repéré une once de
clipping (affichage tardif des décors) par endroits. Sans oublier bien sûr la gestion de la caméra qui entache le plaisir du jeu et qui rend ainsi les combats un peu plus difficiles à gérer. Un problème qui devrait être réglé, espérons-le, avant la sortie du titre, prévue pour l'année 2005.
Rare a su exploiter la Xbox comme il le faut. Si Grabbed by the Ghoulies était assez pauvre graphiquement, sachez qu’il en est tout autrement dans Kameo : Elements of Power. Le jeu vous procure un véritable plaisir tant au niveau des combats que de la découverte de ce monde si étrange. L’atmosphère est unique et c’est le gros point fort du jeu. Si Rare nous a bluffés avec le pelage de Fox, sachez que ce n’est rien par rapport à ce qui vous attend ici. C’est avec un jeu de la trempe de Kameo : Elements of Power que Nintendo peut regretter d’avoir vendu le petit studio anglais au géant américain. Rare is back, et pour de bon.